«Les présidents et leurs administrations parlent à la Corée du Nord depuis 25 ans», a tweeté Donald Trump le 7 octobre, avant d'ajouter : «Les accords passés et les énormes sommes d'argent versées n'ont pas eu d'effet.»
«Les accords ont été violés avant même que l'encre ne soit sèche», a poursuivi le locataire de la Maison Blanche. «Désolé, mais il n'y a qu'une seule chose qui marchera !», a prévenu le président des Etats-Unis, sans donner d'autre détail.
Lors d'une réception le 5 octobre à la Maison Blanche, il avait déjà eu une phrase évasive sur le sujet : «C'est peut-être bien le calme avant la tempête.»
Il venait tout juste de participer à une réunion avec les principaux responsables militaires américains, lors de laquelle avaient été abordés les dossiers sensibles du moment, dont l'Iran et la Corée du Nord. Interrogé le 6 octobre sur cette déclaration, le président américain avait seulement répondu : «Vous verrez.»
«Comme il l'a dit à de nombreuses occasions, le président n'annoncera jamais à l'avance [sa stratégie]», avait déclaré le même jour la porte-parole de la Maison Blanche, Sarah Huckabee Sanders, en réponse à une question sur le sujet.
Escalade des tensions entre Washington et Pyongyang
Il y a une semaine, le secrétaire d'Etat Rex Tillerson avait confirmé l'existence de contacts entre les Etats-Unis et la Corée du Nord. «J'ai dit à Rex Tillerson, notre merveilleux secrétaire d'Etat, qu'il perd son temps à négocier», avait rapidement réagi Donald Trump par le biais de son compte Twitter. «Conserve ton énergie, Rex, nous ferons ce que nous devons faire», avait-il alors expliqué.
Depuis plusieurs mois, Donald Trump et le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un se livrent à une escalade verbale, chacun ayant déjà brandi contre l'autre la menace d'une frappe nucléaire.
Lors de son premier grand discours au siège des Nations unies, mi-septembre, le président américain avait menacé de «détruire totalement» la Corée du Nord en cas d'ouverture des hostilités par Pyongyang.