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Des partisans de l’opposant Alexeï Navalny participent à un rassemblement non autorisé à Moscou

Des soutiens à l’opposant russe Alexeï Navalny ont manifesté à Moscou ce 7 octobre, jour du 65e anniversaire du président Vladimir Poutine. Le rassemblement n’a pas été autorisé par les autorités qui ont invoqué la difficulté à garantir la sécurité.

A l'appel d'Alexeï Navalny, des manifestants ont battu le pavé à Moscou et dans plusieurs villes de Russie, ce 7 octobre. L'opposant russe revendique en effet son droit à être candidat à l'élection présidentielle de 2018, bien qu'il en soit légalement empêché. 

Le rassemblement moscovite pro-Navalny a été interdit par les autorités. L'opposant a déclaré dans sa demande de manifestation remise aux autorités que 15 000 personnes devaient être présentes dans la rue moscovite de Tverskaïa. Or, les autorités ont estimé que la sécurité pour un tel nombre de personnes ne pouvait pas être assurée, et que la rue Tverskaïa n'était pas suffisamment vaste pour accueillir un tel rassemblement.

La manifestation à Moscou a finalement remporté un succès très mitigé, rassemblant un millier de personnes, sous l'averse, selon l'AFP, et 700 selon la police.

De nombreuses autres manifestations pro-Navalny ont également eu lieu dans diverses villes de Russie, le jour du 65e anniversaire de Vladimir Poutine. La plupart d'entre elles – comme à Moscou – n'ont pas obtenu les autorisations requises de la part des autorités. Néanmoins, la police a fait savoir que la plupart d'entre elles s'étaient terminées sans incident majeur.

Au total, selon l'ONG OVD-Info citée par l'AFP, plus de 270 partisans de l'opposant russe ont néanmoins été interpellés, pour participation à des manifestations non-autorisées, dont plusieurs dizaines à Saint-Pétersbourg.

Une impossibilité légale à se présenter à la présidentielle

Alexeï Navalny a été condamné en février 2017 à cinq ans de prison avec sursis pour avoir détourné 400 000 euros au détriment d'une société publique d'exploitation forestière, alors qu'il était consultant du gouverneur de la région de Kirov en 2009. Or, la loi russe n'autorise pas une personne condamnée à une peine de prison de plus de trois ans à se présenter à l'élection présidentielle avant la fin de sa peine, même lorsque la sentence a été suspendue.