Prenant la parole, 24 heures après le discours du roi d'Espagne, le président du gouvernement de Catalogne a annoncé qu'il mettrait en application les conclusions du référendum sans donner plus de détails. Il a par ailleurs ouvertement dénoncé la violence de l'Etat espagnol, lui opposant le pacifisme, selon lui, des manifestants indépendantistes. S'en prenant au roi Felipe VI, qui avait accusé les dirigeants catalans de se placer «en marge du droit et de la démocratie», Carles Puigdemont l'a accusé de ne pas prendre en compte l'avis de millions de catalans.
«Le roi adopte le discours et les politiques du gouvernement Rajoy qui ont été catastrophiques pour la Catalogne et ignore délibérément des millions de Catalans qui ne pensent pas comme eux», a déclaré Carles Puigdemont.
Réagissant à l'allocution du président du gouvernement catalan, l'ambassadeur d'Espagne a quant à lui dénoncé un «coup d'Etat» sur l'antenne de BFMTV.
Les leaders séparatistes catalans pourraient proclamer l'indépendance de cette région dans les jours qui viennent, malgré le fait que le scrutin ait été jugé illégal par Madrid en raison de son inconstitutionnalité. Les autorités régionales en ont ainsi appelé à une médiation internationale.
Carles Puigdemont a déclaré le 3 octobre qu'il suivrait la procédure et que la déclaration d'indépendance aurait lieu «à la fin de la semaine ou au début de la semaine prochaine».
Selon les résultats communiqués du référendum, le oui à l'indépendance a obtenu 90% des voix et le taux de participation a atteint un peu plus de 42%.
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