Si la chancelière allemande Angela Merkel a remporté les élections législatives qui se sont tenues le 24 septembre, son score est en nette baisse par rapport au scrutin précédent. Mais surtout, c'est le nombre de suffrages exprimés en faveur de ses adversaires de l'AfD (Alternative pour l'Allemagne), parti eurosceptique, qui a capté toutes les attentions. Très critique à l'égard de la politique migratoire de la chancelière, l'AfD semble s'être taillé la part du lion dans l'espace qu'Angela Merkel a laissé sur sa droite lorsqu'elle a enclenché en 2015 sa politique dite de la «porte ouverte» aux migrants.
Plus embarrassantes encore pour elle, les négociations en vue d'une coalition avec les partis plus proches de sa ligne politique mais néanmoins critiques à l'égard de la chancelière s'annoncent laborieuses.
L'Avis continu vous livre les clés pour comprendre l'essentiel des enjeux de cette élection : en quoi ce scrutin est-il étonnant ? Qui a voté pour qui ? Comment établir un lien entre cet événement et la situation en France ?
Pour ce deuxième numéro, Oleg Shommer reçoit l'universitaire John Laughland qui livre sa vision de l'Afd : «Une soupape qui empêche la cocotte-minute d'exploser.»