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La Corée du Nord incendie Donald Trump, «vieux fou» qui mérite la haine du peuple

Le 26 septembre, Donald Trump accusait Pyongyang d'avoir fait subir à Otto Warmbier, étudiant décédé après 18 mois de détention en Corée du Nord, des tortures «au-delà de l'imaginable». Deux jours après, Pyongyang réagit.

Les noms d'oiseaux deviennent une habitude entre la Corée du Nord et les Etats-Unis, après plusieurs semaines d'escalade verbale. Pyongyang a ainsi traité le président Donald Trump de «vieux fou». En cause, les propos du chef d'Etat américain, deux jours plus tôt, le 26 septembre, sur Twitter. Celui-ci accusait les autorités nord-coréennes d'avoir torturé «au-delà de l'imaginable» Otto Warmbier, un jeune homme de 22 ans détenu en Corée du Nord pendant 18 mois avant d'être libéré en juin.

La saillie du locataire de la Maison Blanche faisait suite à une interview accordée à Fox News le même jour par les parents du jeune homme de 22 ans. Ceux-ci avaient accusé Pyongyang d'avoir torturé et intentionnellement blessé leur fils, déclenchant l'ire de Pyongyang.

«Le fait que le vieux fou de Trump et sa racaille calomnient la dignité sacrée de notre direction suprême en utilisant des données bidon [...] redouble la haine croissante de notre armée et de notre peuple à l'encontre des Etats-Unis et notre volonté de riposter de façon démultipliée», a tempêté le ministère nord-coréen des Affaires étrangères.

Condamné initialement à 15 ans de travaux forcés en Corée du Nord pour avoir dérobé une affiche de propagande, Otto Warmbier est décédé le 13 juin dernier, quelques jours après avoir été rapatrié dans le coma aux Etats-Unis. L'autopsie n'a pas révélé de preuve claire de torture physique, ni d'os ou de dents endommagés récemment. Mais Otto Warmbier souffrait de graves lésions cérébrales, qui résultent d'ordinaire d'un arrêt cardio-respiratoire, selon ses médecins. Les origines de son coma profond restent mystérieuses.

«Trump et sa clique, avec leur propagande anti-[Corée du Nord], exploitent une nouvelle fois la mort d'Otto Warmbier», a encore dénoncé la diplomatie nord-coréenne. Et d'ajouter : «[Les Etats-Unis] vont jusqu'à utiliser une personne morte pour leur campagne de conspiration pour alimenter la pression internationale sur [Pyongyang].»

Le 22 septembre dernier, c'était Donald Trump qui traitait de fou le chef d'Etat nord-coréen. «Kim Jong-un de Corée du Nord, qui est clairement un fou, ne craint pas d'affamer et de tuer son peuple», avait-il lancé sur Twitter.

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