Lors d'une conférence de presse à Berlin aux côtés des autres dirigeants du mouvement anti-immigration, Frauke Petry a affirmé avoir décidé, «après mûre réflexion», de ne pas siéger au sein du groupe parlementaire de l'AfD au Bundestag. Elle a ensuite quitté la salle.
Selon elle, à sa création en 2013, l'AfD avait clairement l'ambition, et cela est resté le cas jusqu'en 2015, «d'exercer rapidement des responsabilités gouvernementales». Elle a ajouté que tel était toujours son objectif.
Mais pour Frauke Petry, l'AfD, dans sa forme actuelle, si elle peut réussir dans l'opposition, ne peut pas faire aux électeurs d'offre crédible pour une prise du gouvernement.
«Frauke Petry a tourné le dos au parti», a réagi le co-président du parti Jörg Meuthen lors de la même conférence de presse, jugeant sa décision «regrettable».
«C'est sa décision, pas la nôtre», a commenté pour sa part le co-chef de liste du parti Alexander Gauland.
Le départ surprise de Frauke Petry au lendemain même du scrutin législatif illustre les rivalités internes permanentes au sein de ce mouvement créé en 2013 et qui est partagé entre un courant national-libéral, en perte de vitesse, et un autre identitaire et radical, qui paraît avoir pris le dessus à l'occasion de la campagne électorale.