A l'assemblée générale des Nations unies à New York, le 22 septembre, le président de l'Azerbaïdjan, Ilham Aliyev, a prononcé un discours solennel sur le «massacre de Khodjaly» [aujourd'hui Ivanian] qui a eu lieu le 26 février 1992. Un épisode du conflit qui secoue le Haut-Krabakh que le gouvernement azéri qualifie de «génocide», accusant l'Arménie d'en être responsable.
«En 1992, l'Arménie a commis des crimes de guerre en tuant 613 habitants pacifiques de Khodjaly, dont 106 femmes et 63 enfants. Un des responsables de ce massacre est l'actuel président arménien [...]», a déclaré Ilham Aliyev devant l'assemblée.
Malgré l'atmosphère pesante qui règnait dans la salle au moment où le président Azéri s'exprimait, sa propre fille présente dans la salle n'avait pas vraiment l'air concernée par les propos de son père. Preuve en est qu'elle a enchaîné poses et selfies avec son smartphone, sans se soucier du fait qu'une caméra puisse immortaliser ce moment.
Le gouvernement d'Azerbaïdjan utilise la terminologie de «génocide» pour se rapporter à cet événement de la guerre du Haut-Karabakh, qualifié par l'ONG Human Rights Watch de «plus grand massacre dans le conflit» qui a opposé l'Azerbaïdjan à l'Arménie de 1988 à 1994.
Les Nation unies ne retiennent toutefois pas ce qualificatif. Bakou, de son côté, accuse l'Arménie d'être responsable du massacre en ayant empêché la population de fuir.
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