C'est un message laissé par une fillette qui aurait poussé Hema, groupe néerlandais présent dans sept pays d'Europe, à supprimer toute indication de genre pour les vêtements de son rayon enfant.
Selon le journal néerlandais NRC Handelsblad, la petite Julia, dix ans, se serait en effet plainte à l'enseigne de ne trouver que des petites culottes roses dans le rayon réservé aux sous-vêtements pour filles dans les magasins de la chaîne. Une remontrance, s'inscrivant dans la lignée d'une longue liste de remarques similaires, qui aurait poussé l'entreprise néerlandaise à revoir sa stratégie.
Les vêtements de filles et de garçons seront donc tous réunis dans un même rayon commun baptisé kids, ou enfants, dans les magasins de la marque situés en France et en Belgique francophone.
La marque continuera cependant de proposer des vêtements roses ou d'autres couleurs mais sans indiquer à quel genre ils se réfèrent. Les prochaines collections de la marque devraient par ailleurs proposer des vêtements plus neutres vis-à-vis du genre, sans pour autant bannir les jupes roses.
Cette décision emboîte le pas d'une mesure similaire appliquée par la chaîne de magasins britannique John Lewis en septembre à la suite d'une polémique au Royaume-Uni. L'enseigne proposait en effet une collection de maillots avec la mention «Little man, big ideas» (Petit homme, grandes idées) pour ceux des garçons et «Little girl, big smiles» (Petites filles, grands sourires) sur ceux des filles. Une distinction qui avait été jugée sexiste par certains.
D'autres marques appliquent ce principe pour tout ou partie de leurs produits, comme la société Système U, qui propose depuis 2012 des catalogues de Noël sans distinction de sexe, avec la volonté de lutter contre les stéréotypes.
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