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Syrie : la coalition internationale entend garder contact avec la Russie pour éviter les accrochages

Après la mise en garde russe consécutive à un incident survenu près de Deir ez-Zor, où des rebelles ont ouvert le feu sur des militaires de l'armée syrienne soutenue par la Russie, la coalition a assuré qu'elle maintiendrait le contact avec Moscou.

Lors d'une conférence de presse, un porte-parole de la coalition arabo-occidentale dirigée par les Etats-Unis a assuré ce 21 septembre que celle-ci maintiendrait ses relations avec Moscou. Cette annonce intervient quelques heures après que la Russie a accusé les rebelles syriens appuyés par Washington d'avoir ouvert le feu contre les troupes de Damas soutenues par Moscou près de Deir ez-Zor, en Syrie. A cette occasion, la Russie avait averti le commandement américain qu'un nouvel incident du même type entraînerait une riposte.

Le porte-parole de la coalition internationale a ajouté que des responsables de celle-ci et de l'armée russe s'étaient rencontrés «au cours des derniers jours». Selon lui, cette rencontre aurait eu pour but de mettre en place des mesures de prévention des accrochages. 

La coalition internationale, qui se veut donc rassurante, a par ailleurs fait savoir que plusieurs lignes directes entre son propre commandement et le commandement des forces armées russes présentes en Syrie avaient été mises en place depuis le début de leur présence dans la région. L'une d'elle est dédiée aux opérations aériennes, une autre aux opérations au sol.

Il a toutefois précisé qu'aucun contact direct n'existait au sol entre les troupes soutenues par l'armée russe et celles de la coalition. Les efforts poursuivis pour permettre une désescalade du conflit syrien sont donc uniquement discutés par voie téléphonique.

Une région en ébullition malgré les efforts de désescalade

Le 19 septembre, la Russie avait déjà accusé les groupes rebelles syriens soutenus par les Etats-Unis de viser les forces de Bachar el-Assad et de gêner leur progression face aux djihadistes du groupe Etat islamique. Selon l'armée russe, les rebelles auraient également installé des barrages situés en amont de l'Euphrate pour gêner la traversée du fleuve par l'armée de Damas, qui mène une offensive contre les terroristes dans la région de Deir ez-Zor, dans l'est de la Syrie.

En franchissant l'Euphrate, l'armée gouvernementale s'est rapprochée du théâtre d'opération des rebelles appuyés par Washington. Le 16 septembre, Washington et les FDS (Forces démocratiques syriennes, une coalition de groupes rebelles) ont accusé l'aviation russe de les avoir bombardés au nord-est de Deir ez-Zor. Moscou nie ces allégations, soulignant que Washington avait été prévenu des raids de l’aviation russe, ajoutant qu’il n’y avait pas de membres des FDS dans les zones visées.

Selon l'armée russe, les troupes de Bachar el-Assad poursuivent leur progression dans la région de Deir ez-Zor, ayant repris près de 16 kilomètres carrés de territoire à Daesh dans la nuit du 20 au 21 septembre. 

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