Washington et Séoul n'ont pas complètement renoncé à l'usage d'armes nucléaires contre la Corée du Nord – du moins, l'option d'un envoi d'armes nucléaires «tactiques» de taille limitée à Séoul semble toujours d'actualité. «J'ai dit que nous avions discuté de [cette dernière] option. Mais c'est tout ce que je souhaite dire», a déclaré le secrétaire d'Etat américain à la Défense James Mattis, lors d'une conférence de presse le 18 septembre 2017.
Un journaliste lui rappelle que le ministre sud-coréen de la Défense Song Young-moo avait évoqué début septembre l'utilisation possible de d'armes nucléaires tactiques de moindre charge. Song Young-moo avait alors plaidé pour un redéploiement nucléaire tactique américain. «Nous avons un dialogue ouvert avec nos alliés, quel que soit le sujet qu'ils souhaitent aborder», a répondu James Mattis. «Nous ne sommes pas seulement des amis, nous sommes aussi de fidèles alliés», a-t-il ajouté.
Restant dans le flou, le secrétaire d'Etat américain a toutefois écarté l'idée d'une interception des missiles d'essai nord-coréens. «Ces missiles [nords-coréens] ne nous menacent pas directement [...] En résumé, si les missiles deviennent une menace [...], cela susciterait une réponse différente de notre part», développe-t-il. James Mattis semble maîtriser l'art de ne pas abattre son jeu.
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