L’Arménie est actuellement en train de discuter avec l’Azerbaïdjan du retour d’une partie des territoires du Haut-Karabagh à ce dernier. C’est ce qu’a annoncé le ministre arménien des Affaires étrangères Edouard Nalbandian le 19 septembre, lors d'un forum à Erevan, la capitale arménienne.
«Il s’agit de territoires qui ne mettront pas en danger la sécurité du Haut-Karabagh», a expliqué le haut responsable, cité par le site d'actualité arménien Verelq.am, soulignant ne pas être en mesure de communiquer d’autres détails à la presse, «sinon, les négociations échoueront».
De son côté, le chef de la diplomatie de la république non-reconnue du Haut-Karabagh, Karen Mirzoyan, a déclaré être fermement opposé au «changement du statut» d’une partie quelconque du territoire de la région.
Le Haut-Karabagh est une région peuplée majoritairement d'Arméniens qui a fait sécession en 1991 mais est toujours reconnue internationalement comme faisant partie de l'Azerbaïdjan. Après la sécession, Bakou a entrepris une tentative infructueuse de reprendre le contrôle sur ces territoires, qui ont bénéficié du soutien militaire de l’Arménie. Un cessez-le-feu a été conclu en 1994, après une guerre qui a fait 30 000 morts et des centaines de milliers de réfugiés, principalement des Azerbaïdjanais. En avril 2016, au moins 110 personnes –des civils et des militaires des deux camps – ont été tuées dans de nouveaux violents affrontements. Depuis un nouveau cessez-le-feu signé le même mois, des combats sporadiques se poursuivent le long de la ligne de démarcation. Aucun traité de paix n'a été signé entre Bakou et Erevan.
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