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«Nettoyage» de migrants : le secrétaire d'Etat belge à l'Asile suscite un tollé

Plusieurs politiques sont montés au créneau après que Theo Francken, secrétaire d'Etat belge à l'Asile et à la Migration, a fait scandale en publiant des messages dans lesquels il évoque des opérations d'évacuation de migrants à Bruxelles.

Issu du N-VA, parti de droite nationaliste flamand, le secrétaire d'Etat à l'Asile et à la Migration Théo Francken, qui n'en est pas à sa première polémique, a de nouveau frappé, sur les réseaux sociaux avec des messages concernant les migrants.

Dans une publication datant du 13 septembre, sur Facebook et Twitter, Théo Francken a mentionné une opération de police visant des migrants illégaux installés à Bruxelles, et l'a assortie du hashtag «opkuisen» (nettoyer, en néerlandais). «Ce matin [le 13 septembre], 14 personnes arrêtées au parc Maximilien et neuf à la gare du Nord, trois mineurs [...] #Nettoyer», a écrit le secrétaire d'Etat.

Face aux nombreuses critiques soulevées par l'emploi de cette expression, venues de plusieurs formations politiques belges de gauche et du centre, la publication Twitter a finalement été supprimée par son auteur, qui n'a toutefois pas retiré celle-ci de Facebook.

Sur Twitter, le 14 septembre, dans un nouveau message plus fourni, Theo Francken s'est félicité que le gouvernement nettoie bientôt «l'immense arriéré de régularisation». 

Catherine Fonck, leader du parti Centre démocrate humaniste, a écrit au Premier ministre Charles Michel pour se plaindre de la sortie de son secrétaire d'Etat, affirmant qu'il s'agissait «de gens dont des enfants [qui avaient souvent] fui l'horreur». 

«Il ne s'agit pas de nettoyer des gens mais des problèmes», a répondu Théo Francken sur le réseau social. «Je continuerai à le faire, le désordre de la gauche est immense», a-t-il conclu. 

Des centaines de migrants, pour la plupart des Soudanais et Erythréens espérant parfois rejoindre le Royaume-Uni, dorment chaque soir dans le parc Maximilien, un phénomène qui a pris de l'ampleur cet été, faisant redouter une situation comparable à celle de l'ex-«Jungle» de Calais.

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