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Selon Google, aucune trace d'ingérence russe dans les élections US sur ses plateformes

Après avoir scrupuleusement analysé ses outils publicitaires, l'entreprise Google a déclaré n'avoir trouvé aucune preuve d'une prétendue ingérence de Moscou dans les élections présidentielles américaines de novembre 2016.

Alors que l'ingérence prétendue de la Russie dans le processus électoral américain continue de faire des remous aux Etats-Unis, le géant du web Google a déclaré n'avoir trouvé sur ses plateformes aucune preuve de tentative d'influencer les élections américaines de la part de la Russie.

Cette déclaration survient quelques jours seulement après qu'un autre géant du web, Facebook, a affirmé avoir trouvé des dizaines de fausses pages Internet provenant de Russie et qui témoigneraient d'une ingérence de Moscou dans les élections américaines de novembre 2016. Or, selon Google, rien de tout cela n'est présent sur ses plate-formes. Le 7 septembre, le géant des moteurs de recherche Google a démenti les allégations de Facebook.

«Nous surveillons toujours scrupuleusement les abus ou les violations de nos politiques et nous n'avons trouvé aucune preuve de ce type de campagne publicitaire sur nos plates-formes», a déclaré Google dans un communiqué cité par Reuters. 

Dans son rapport du 6 septembre, Facebook a accusé Moscou d'avoir publié quelques 3 000 publicités politiques par le biais de 470 «faux» comptes entre juin 2015 et mai 2017 et qui auraient abordé des thèmes touchant à la société américaine, allant du droit de port d'armes à ceux de la communauté LGBT, en passant par l'immigration. Les seuls motifs invoqués par Facebook dans ses accusations étaient que les pages étaient «affiliées les unes aux autres et opéraient probablement à partir de la Russie».

Bien que Facebook ait notifié que la grande majorité des publicités en question n'ait favorisé aucun candidat en particulier ni même mentionné la campagne présidentielle américaine, certains législateurs américains ont déjà tiré des conclusions.

Le sénateur Mark Warner, du comité de renseignement du Sénat, l'un des organismes en charge de l'enquête sur l'ingérence présumée de la Russie lors des élections américaines, qui a rencontré des fonctionnaires de Facebook en juillet dernier, a immédiatement reproché à la Russie de mener une vaste campagne sur les réseaux sociaux visant à influencer l'opinion publique américaine.

«Je suis convaincu que les Russes ont utilisé les réseaux sociaux pour influencer nos élections», a déclaré Mark Warner lors du sommet sur la sécurité et le renseignement  à Washington le 7 septembre, cité par CNN. Selon lui, les prétendues «révélations» de Facebook ne sont que «la partie apparente de l'iceberg». 

La Russie a toujours démenti avoir interféré de quelque manière que ce soit dans les élections américaines. Dans une interview au cinéaste Oliver Stone en juin dernier, le président russe Vladimir Poutine avait au contraire accusé les États-Unis d'ingérence dans les dernières élections présidentielles russes de 2012 en faisant campagne du côté de l'opposition.

En août, le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov a déclaré qu'il «ne doutait pas» que les États-Unis tenteraient d'influencer les élections présidentielles de 2018 en Russie.

«Nous sommes habitués aux interférences américaines, nous vivons avec. C'est pareil avec les services secrets des États-Unis», a déclaré Sergueï Riabkov dans une interview aux médias étrangers.

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