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Meurtre d'une jeune allemande : un réfugié déjà condamné en Grèce avoue avoir menti sur son âge

Après avoir avoué le viol et le meurtre d'une jeune étudiante en octobre dernier, un migrant vient d'admettre s'être fait passer pour mineur afin de demander l'asile en Allemagne. Il avait par ailleurs déjà été condamné à dix ans de prison en Grèce.

Un fait divers sordide impliquant un migrant ayant menti sur son âge pour déposer sa demande d'asile avant d'assassiner une étudiante allemande ravive les débats sur la question migratoire outre-Rhin. Dans la dernière ligne droite de la campagne électorale pour les élections fédérales, les interrogations se multiplient quant aux éventuelles failles d'un système déjà sous le feu des critiques.

Un réfugié, supposément de nationalité afghane, a avoué être l'auteur du meurtre et du viol aggravé d'une jeune étudiante allemande. Agée de 19 ans, elle avait été retrouvée noyée près de Fribourg en octobre 2016, son meurtrier l'ayant abandonnée inconsciente dans l'eau après son crime. Un certain Hussein K. avait été arrêté sept semaines plus tard grâce à des traces ADN retrouvées sur les lieux du crime. L'affaire avait alors fait grand bruit, au moment même où l'Allemagne était en proie à l'inquiétude après l'arrivée de plus d'un million de réfugiés.

Un nouveau rebondissement est venu révéler de nouvelles failles dans la coopération entre les différents pays européens. L'accusé a en effet avoué le 5 septembre devant ses juges avoir menti sur son âge pour se faire passer pour un mineur au moment de son enregistrement comme demandeur d'asile en Allemagne, selon l'AFP. Jusqu'à aujourd'hui, il avait toujours assuré n'avoir que 16 ans à son arrivée dans le pays et ne disposer d'aucun papier d'identité. 

Plus troublant encore : le jeune homme avait déjà été condamné en 2013 en Grèce pour une tentative de meurtre. Après s'en être pris à une jeune femme à Corfou, dans le nord-ouest du pays, il avait été condamné à dix ans d'emprisonnement, avant de finalement bénéficier d'une remise en liberté conditionnelle. Il avait ensuite disparu des radars de la justice grecque.

Maillon supplémentaire d'une chaîne de dysfonctionnements, les autorités grecques n'avaient alors lancé aucun avis de recherche international, selon le ministère allemand de l'Intérieur cité par l'agence de presse française. Sans ce signalement, il était donc impossible de l'identifier lors de son entrée sur le territoire allemand. 

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