«La guerre [avec la Corée du Nord] n'est pas quelque chose que les Etats-Unis souhaitent. Nous n'en voulons pas maintenant. Mais la patience de notre pays n'est pas sans limites», a lancé la diplomate américaine Nikki Halley, lors d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité portant sur l'essai nucléaire nord-coréen.
«L'heure est venue de cesser les demi-mesures», a poursuivi la représentante permanente des Etats-Unis aux Nations unies en soulignant qu'il y avait «urgence» à adopter des sanctions économiques draconiennes. Selon elle, l'approche des Nations unies depuis plus de vingt ans «n'a pas fonctionné» pour forcer la Corée du Nord à changer d'attitude.
La France comme le Royaume-Uni ont aussi souligné la nécessité de nouvelles mesures fermes. «La France appelle à une réaction rapide, ferme et unie», a ainsi déclaré le représentant permanent français, François Delattre. «Le temps nous est compté», a-t-il ajouté, en soulignant aussi que les dernières sanctions, prises début août, devaient être appliquées strictement. «Nous devons maximiser la pression», a-t-il ajouté.
La Russie et la Chine prônent la voie de la paix
Pékin et Moscou ont de leur côté estimé, une fois encore, que la crise avec la Corée du Nord devait être résolue de manière pacifique.
«Nous appelons la Corée du Nord au dialogue. Grâce au dialogue, nous pouvons aboutir à une dénucléarisation de la péninsule coréenne», a déclaré le diplomate chinois Liu Jieyi lors de la réunion d'urgence du Conseil de sécurité.
Il a aussi réitéré la proposition russo-chinoise d'un gel des manœuvres américano-sud-coréennes contre une suspension des programmes d'armement nord-coréens, que venait de rejeter catégoriquement son homologue américaine, Nikki Haley, quelques minutes plus tôt devant le même Conseil de sécurité.
Le représentant permanent russe à l'ONU, Vassily Nebenzia, a lui aussi plaidé pour le dialogue afin de résoudre la crise avec la Corée du Nord. «[Moscou] appelle toutes les parties au dialogue et à reprendre des négociations», a-t-il déclaré.
«Nous insistons sur la nécessité de préserver notre sang-froid, de ne pas se laisser déborder par ses émotions et d'agir de manière calme et pondérée», a aussi affirmé Vassily Nebenzia, avant de déclarer qu'il n'y avait pas de solution militaire.
Avec ces propos, il a semblé viser implicitement le président américain Donald Trump qui avait promis il y a quelques semaines «le feu et la fureur» à son homologue nord-coréen, s'il continuait à provoquer la communauté internationale.
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