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Washington et Séoul d'accord pour renforcer les capacités de la Corée du Sud en matière de missiles

Washington et Séoul se sont mis d'accord pour réviser un accord bilatéral limitant les capacités sud-coréennes en matière de missiles balistiques, quelques jours après le lancement par la Corée du Nord d'un projectile de ce type au-dessus du Japon.

La Maison Blanche a fait savoir dans un communiqué que le président américain Donald Trump et son homologue sud-coréen Moon Jae-In avaient eu un entretien téléphonique portant sur «le comportement déstabilisant et porté à l'escalade» de la Corée du Nord, le 1er septembre.

«Les deux dirigeants ont décidé de renforcer notre alliance par la coopération dans le domaine de la défense et de renforcer les capacités de défense de la Corée du Sud», a déclaré la présidence américaine.

«Le président Trump a donné son accord de principe pour l'achat prévu par la Corée du Sud d'équipements militaires américains d'une valeur de plusieurs milliards de dollars», a ajouté la Maison Blanche.

Rendant compte de la conversation, l'agence de presse sud-coréenne Yonhap, citant le porte-parole de la présidence sud-coréenne, a rapporté que Donald Trump et Moon Jae-In étaient parvenus à un accord de principe pour réviser la «directive en matière de missiles» dans la mesure souhaitée par la partie sud-coréenne.

Actuellement, aux termes d'un accord bilatéral conclu en 2001 entre Séoul et Washington, la Corée du Sud est autorisée à détenir des missiles balistiques d'une portée de 800 kilomètres et portant une charge utile de 500 kilos. Elle veut que la charge utile maximale soit doublée et portée à 1 000 kilos.

Lors d'une précédente conversation avec Donald Trump, le président sud-coréen avait souhaité un assouplissement des limites régissant les capacités de Séoul dans le domaine des missiles.

Le Pentagone a fait savoir qu'il examinait «activement» la possibilité d'une telle révision.

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Pression maximale contre Pyongyang

Toujours selon l'agence Yonhap, les présidents américain et sud-coréen ont réaffirmé lors de leur entretien, le 1er septembre, la nécessité de ramener Pyongyang à la table de négociation en lui imposant des sanctions et une pression maximales.

Donald Trump avait toutefois déclaré après le dernier essai de missile de la Corée du Nord que discuter avec Pyongyang n'était «pas la réponse».

La tension entre Pyongyang et Washington, déjà très élevée après une série d'essais de missiles nord-coréens, s'est encore renforcée après le lancement d'un missile balistique de portée intermédiaire Hwasong-12 qui a survolé le Japon avant de s'abîmer dans le Pacifique.

Le numéro un nord-coréen, Kim Jong-un, a par ailleurs déclaré que les forces nord-coréennes prenaient «des contre-mesures déterminées» contre les manœuvres conjointes annuelles menées par les forces sud-coréennes et américaines, que Pyongyang considère comme des préparatifs à une éventuelle invasion de son territoire.

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