«Les Etats-Unis discutent et versent de l'argent indûment à la Corée du Nord depuis 25 ans. Le dialogue n'est pas la solution !», a tweeté Donald Trump, ce 30 août 2017, apparemment à bout de patience. Un peu plus tard ce même jour, le Pentagone tenait à modérer les propos du président. «Une solution diplomatique avec la Corée du Nord est toujours possible», a ainsi déclaré le département de la Défense américaine.
L'escalade verbale qui dure depuis plusieurs mois entre Donald Trump et Kim Jong-un semblait pourtant s'être quelque peu apaisée après la décision prise par Pyongyang, d'abandonner l'idée de tirer de missiles à proximité de l'île américaine de Guam, dans le Pacifique. Le président américain s'était même félicité de cette décision, dans un tweet du 16 août, saluant une position «sage».
Une brouille atomique
Au cœur de la brouille entre les deux pays figure le programme nucléaire nord-coréen. Le 23 août, le chef de la diplomatie américaine, Rex Tillerson, s'était dit ouvert à des négociations avec Pyongyang, à condition qu'elles portent sur la dénucléarisation de la Corée du Nord.
Depuis, la République populaire démocratique de Corée a effectué un nouveau tir de missile balistique qui est passé au-dessus du Japon avant de s'abîmer en mer, le 29 août.
«Menaçant et déstabilisant» avait réagi Donald Trump pour caractériser cette action militaire, avant de préciser que la Corée du Nord venait de «manifester son mépris pour ses voisins, pour tous les membres des Nations unies et vis-à-vis du minimum requis en matière de standards diplomatiques».