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Deux policiers perdent la vie dans un attentat contre un commissariat en Algérie

Le 31 août, dans la ville de Tiaret, à 350 km au sud-ouest d'Alger, un agent de police a empêché un kamikaze, armé et porteur de bombes, d'entrer dans le QG de la police qui était visé, en se jetant sur lui, et a péri dans l'explosion qui a suivi.

Le 31 août, une explosion est survenue à l'entrée du siège de la Sûreté de Tiaret, ville située à 350 km d'Alger, la capitale algérienne. Le bilan est de deux morts parmi les forces de l'ordre, selon l'agence de presse algérienne APS. L'une des deux victimes est le policier qui s'est jeté sur le kamikaze et a péri dans l'explosion de la ceinture explosive de ce dernier.

Daesh a revendiqué, via son agence de propagande Amaq, l’attentat le 31 août. «Un martyr de l’État islamique s’est fait exploser près du siège de la sûreté algérienne dans la ville de Tiaret», a fait savoir l’organisation terroriste.

L'attentat a visé le quartier général de la police pour la préfecture de Tiaret, selon l'APS, qui cite la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN, état-major de la police).

«La riposte des policiers en faction a été prompte et l'un d'eux, dans un acte de bravoure, s'est jeté sur l'assaillant [...] à l'entrée du siège de la Sûreté, perdant la vie en même temps que le terroriste suite à l'explosion qui a suivi», a expliqué l'APS citant la DGSN.

Selon la chaîne de télévision algérienne Ennahar, un déploiement sécuritaire est actuellement en cours dans la ville, en état d'alerte, et un cordon de sécurité a été mis en place par la police autour du lieu de l’explosion.

C'est la deuxième tentative d'attentat suicide contre un bâtiment de la police depuis le début de l'année en Algérie. En février dernier, l'Etat islamique avait revendiqué une attaque suicide avortée contre un commissariat de Constantine, à environ 430 km à l'est d'Alger.

Là encore, un kamikaze avait tenté de pénétrer dans un commissariat mais en avait été empêché par les tirs d'un policier qui avaient fait détoner les explosifs que l'assaillant portait sur lui.

Malgré l'adoption en 2005 d'une Charte pour la paix et la réconciliation, censée tourner la page de la guerre civile qui a fait 200 000 morts pendant la «décennie noire» (années 1990), des groupes armés islamistes restent actifs en Algérie, surtout dans l'est et le sud du pays. Ils visent principalement les forces de sécurité. 

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