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Jugés racistes, les vêtements siglés «Washington Redskins» sont bannis d'une école américaine

Un établissement du Maryland a interdit à ses élèves de porter des vêtements affichant le nom ou le logo de la célèbre équipe de football américain des Washington Redskins, jugés racistes et offensants envers les Amérindiens.

Pour Neal Brown, le directeur de l'école privée Green Acres, située dans l'Etat américain du Maryland, «le terme Redskin [Peau-rouge] est une insulte raciale». Voilà pourquoi, son équipe pédagogique et lui ont décidé d'interdire au sein de l'établissement le port de vêtements qui comportent le nom ou le logo du club de football américain des Washington Redskins, a rapporté le 28 août le journal local Bethesda Magazine.  

Dans une lettre adressée aux parents d'élèves, le responsable de l'école a expliqué cette décision en pointant du doigt le nom de l'équipe de football, qui selon lui «abaisse un groupe de personnes». «Son utilisation, intentionnelle ou non, peut être profondément insultante et offensante», a-t-il ajouté.

Le directeur de l'école a également critiqué le logo de l'équipe, qui selon lui peut être considéré comme «racialement dégradant». «Au mieux, l'image est un stéréotype ethnique qui favorise le malentendu culturel. Au pire, c'est très dérogatoire», a-t-il écrit dans sa lettre. Selon le Bethesda Magazine, le but de cette nouvelle politique éducative est de sensibiliser très tôt les écoliers aux questions de racisme et de créer un campus respectueux envers tout le monde. Les enfants auront toujours, malgré tout, la liberté de manifester (autrement qu'à travers les items bannis) leur soutien à l'équipe de football de Washington.

Le logo de l'équipe en question représente un Amérindien coiffé de plumes. Il est jugé offensant et raciste par plusieurs associations d'Amérindiens aux Etats-Unis. Elles luttent même déjà depuis plusieurs années pour l'abolition du nom de Redskins. En 2013, le président Barack Obama lui-même s'était prononcé en faveur d'un changement de nom de l'équipe.

Il est à noter que cette décision survient en pleine campagne de retrait de statues de soldats confédérés, jugées offensantes, dans le sud du pays, après la mort d'une femme lors de la charge d'un conducteur contre une foule. Le drame avait eu lieu durant une manifestation le 12 août à Charlottesvilles, en Virginie, de membres de l'extrême droite américaine opposés au déboulonnage d'un monument à la gloire du général confédéré Lee.

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