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Luxembourg et Bruxelles soutiennent Macron pour une Europe à plusieurs vitesses

Les Premiers ministres belges et luxembourgeois, Charles Michel et Xavier Bettel, ont assuré le président français Emmanuel Macron de leur soutien dans sa campagne contre «le dumping social» dans l'UE et pour une Europe «à plusieurs vitesses».

«Je soutiens et salue les propositions du président français pour renforcer la directive sur les travailleurs détachés», a affirmé le 29 août Xavier Bettel, lors d'une conférence de presse conjointe des trois dirigeants (Emmanuel Macron, Xavier Bettel et Charles Michel) à Luxembourg.

«Il faut combattre les fraudes et le dumping social dans tous les domaines», a-t-il estimé, jugeant nécessaire de «rendre l'Europe plus juste pour ses citoyens». Xavier Bettel s'est dit «confiant» sur la possibilité d'obtenir sur ce sujet un accord à Bruxelles en octobre.

Il a également approuvé l'Union à plusieurs vitesses défendue par le chef de l'Etat français. «Je préfère avoir une Europe à deux vitesses qu'une Europe au point mort, une Europe qui n'avance pas», a-t-il dit.

Dans un discours devant les ambassadeurs français à Paris, Emmanuel Macron avait auparavant une nouvelle fois plaidé pour une Europe «à plusieurs formats» tirée par une «avant-garde» de pays qui voudraient aller plus loin dans la convergence de leurs économies et de leurs politiques. 

«Le choix qui nous est posé est simple : "est-ce que nous voulons assister au délitement de l'Europe et, après les discussions qui seront forcément longues sur le Brexit, avoir des discussions sur le départ de tel ou tel autre Etat membre ; ou voulons-nous être la génération qui refondera l'Europe ?" Tous les trois nous avons fait ce choix», a affirmé Emmanuel Macron aux côtés de ses partenaires belges et luxembourgeois.

 «La zone euro durant les cinq dernières années, y compris au pire de la crise où elle jouait sa survie, n'osait pas se réunir en format zone euro […] cela fâcherait la Grande-Bretagne et la Pologne», a fait valoir le président français. «Nous sommes là aujourd'hui, nous ont-ils remercié ? Je n'en ai pas le sentiment», a-t-il noté. 

Charles Michel s'est aussi dit convaincu que le moment était venu «de donner un cap, une orientation» à l'UE et qu'il serait possible ainsi «de réenchanter le rêve européen».

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