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L'Etat islamique revendique l'attaque de Bruxelles

L'organisation djihadiste Etat islamique a revendiqué le 26 août l'attaque au couteau contre des soldats à Bruxelles, dans un communiqué diffusé sur Telegram par son organe de propagande Amaq.

L'organisation Etat islamique a revendiqué l'attaque perpétrée dans la soirée du 25 août à Bruxelles. Un individu d'origine somalienne de 30 ans avait été abattu après avoir blessé deux militaires à l'arme blanche. Il aurait crié «Allah Akbar», avant de lancer son attaque, selon des témoins cités par la presse belge. 

«L'assaillant de l'attaque de Bruxelles était l'un des soldats de l'Etat islamique», peut-on lire dans le communiqué de l'organe de propagande de Daesh, Amaq, relayé par l'AFP. Il précise que l'opération a été menée en «réponse aux appels à cibler les Etats de la coalition [internationale]» opérant en Syrie et en Irak, dont la Belgique fait partie.

A peine une heure plus tard le même soir, une attaque similaire avait lieu devant Buckingham Palace, où un forcené armé d'une épée avait été arrêté par la police. Le suspect aurait lui aussi crié «Allah Akbar» avant son arrestation. Une attaque qui n'a pas été revendiquée pour l'heure par l'organisation djihadiste, bien que les enquêteurs considèrent pour l'instant l'attaque comme «terroriste». Trois attentats ont déjà été commis sur le sol britannique avant d'être revendiqués par le groupe Daesh depuis le mois de mars. Aucun lien entre les deux attaques n'a été établi pour l'heure. 

La Belgique a déjà ouvert 189 dossiers liés au terrorisme en 2017, un chiffre plus élevé que l'année précédente mais inférieur à ceux de l'année 2015 où près de 300 dossiers avaient été ouverts, majoritairement pour des djihadistes partis en Syrie ou en Irak. Les services de sécurité de l'Etat auraient mené des enquêtes au sein de 58 lieux de culte dans le cadre de la lutte contre l'islamisme radical en 2016, soit dans une mosquée sur cinq. 

Un grand nombre d'attaques terroristes ont frappé l'Europe ces dernières semaines, ciblant souvent la police, comme à Levallois-Perret début août. En 2016, l'Etat islamique a appelé expressément les sympathisants de l'organisation à s'en prendre aux forces de l'ordre dans leurs pays d'origine. «Attaquez, tuez les soldats des tyrans, leurs forces de police et de sécurité, leurs services de renseignement et leurs collaborateurs», avait ainsi ordonné un porte-parole de Daesh. 

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