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«Assez d'angélisme» : le maire de Venise promet d'abattre quiconque criera «Allah Akbar»

Après les attentats en Catalogne, l'édile de Venise Luigi Brugnaro a déclaré que dans sa ville, une personne poussant le cri d'Allah Akbar serait abattue avant d'avoir fait plus de «quatre pas».

Le maire de Venise n'y va pas par quatre chemins. Un journaliste lui demandant ce qui se passerait si quelqu'un venait à crier «Allah Akbar» sur la place Saint-Marc, Luigi Brugnaro a répondu du tac au tac : «Il fera quatre pas et nous l'abattrons», rapporte le quotidien italien La Repubblica le 22 août 2017.

«Parlons clairement : l'angélisme, c'est terminé», a-t-il ajouté, soulignant que, selon lui, dans le contexte d'intense menace terroriste en Europe, le cri prisé des djihadistes s'assimilait à une déclaration de guerre. «Nous nous défendons», a encore argumenté le maire de droite, qui participait à une conférence à Rimini, sur la côte adriatique.

Alors que l'Italie est en première ligne s'agissant de la crise migratoire, Luigi Brugnaro n'a pas manqué de faire le lien entre sécurité et arrivée de migrants en provenance de Libye. «Nous devons faire un blocus humanitaire [...] en positionnant nos navires de guerre à 13 milles des côtes libyennes», a plaidé le maire de Venise. «Nous devons porter secours à tous les migrants, puis réexpédier chez eux ceux qui n'ont pas le droit de rester [en Italie]».

A l'approche de la 74e édition du festival de Venise, qui doit débuter le 30 août prochain, l'élu a pris des mesures supplémentaires afin d'assurer la sécurité du public, «contrairement à Barcelone, où ils n’ont pas installé de protections, nous restons sur nos gardes», déplore l'intéressé.

Dans l'après-midi et la nuit du 17 août, des attentats à Barcelone et Cambrils, en Catalogne, avaient provoqué la mort de 16 personnes et en avaient blessé plusieurs centaines. Le 18 août, deux personnes avaient trouvé la mort dans une attaque au couteau en Finlande, traitée comme un acte terroriste par les autorités du pays.

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