Parmi la soixantaine de citoyens israéliens partis rejoindre les rangs du prétendu «califat» islamique de Daesh, 19 font actuellement l'objet d'une procédure de déchéance de nationalité, conformément à une loi promulguée cette semaine permettant d'infliger cette sanction aux citoyens appartenant à une organisation terroriste étrangère.
Si la grande majorité des personnes concernées sont des arabes israéliens, deux des terroristes présumés sont d'anciens juifs qui se sont convertis à l'islam. D'après le Jerusalem Post, ces derniers ont émigré d'Union soviétique lorsqu'ils étaient jeunes et ont opté pour la religion musulmane une fois adultes.
Parmi les autres israéliens présumés membres de l'Etat islamique se trouve aussi un arabe israélien ayant servi dans les rangs de Tsahal, l'armée de l'Etat juif.
L'Etat d'Israël est relativement épargné par les opérations terroristes de Daesh depuis le début du conflit syrien. Si quelques accrochages ont pu avoir lieu à la frontière avec la Syrie, l'organisation djihadiste n'a réalisé aucune action d'envergure à l'encontre de ce pays. Après un bombardement de positions israéliennes sur le plateau du Golan, Daesh se serait même excusé auprès de l'armée, avait révélé le ministre de la Défense, Moshé Ya'alon.
Si Israël affirme avoir une position neutre dans le conflit syrien, l'armée de l'air israélienne a mené une centaines de raids sur des positions de l'armée syrienne ou des convois d'armes du Hezbollah (allié du gouvernement syrien), a récemment révélé l'agence Reuters. Un soutien logistique aux rebelles islamistes situés dans la zone du plateau du Golan a aussi été reproché à l'Etat juif, notamment par un élu de la Knesset.
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