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Aux Etats-Unis un homme inculpé pour avoir projeté de détruire un monument confédéré

Un homme de 25 ans a été inculpé pour avoir projeté de faire exploser une statue confédérée à Houston, au Texas, en pleine polémique sur le devenir de ces monuments rendant hommage à des héros de l'ancien sud esclavagiste.

Andrew Schneck a été arrêté dans la soirée du 19 août près de la statue d'un lieutenant de l'armée confédérée, en possession de composés chimiques hautement volatils et explosifs dont «très probablement» de la nitroglycérine, selon un communiqué des autorités locales qui précise qu'il avait effectué des «expérimentations chimiques» chez lui à Houston (Sud). Le jeune homme tentait d'utiliser une bombe chimique de conception artisanale pour faire exploser cette statue érigée dans un parc de la ville, d’après le texte.

Un juge l'a inculpé le 21 août et a ordonné son maintien en détention jusqu'à une audience prévue le lendemain. Il risque entre cinq et 40 ans de prison, en cas de condamnation.

Cet incident se produit en pleine controverse aux Etats-Unis sur les monuments confédérés. Un débat ravivé par la mort d'une manifestante anti-raciste le 12 août à Charlottesville, en Virginie, renversée par un sympathisant néonazi lors d'une manifestation de suprémacistes blancs opposés au retrait de la statue d'un général sudiste. Depuis, de nombreux monuments confédérés – considérés par certains comme des symboles racistes – ont été retirés dans certaines villes ou déboulonnés par des manifestants.

L'université du Texas a retiré plusieurs de ces statues dans son campus d'Austin dans la nuit du 20 au 21 août.

«Les monuments confédérés sont devenus des symboles de la suprématie blanche et du néonazisme modernes», a estimé Gregory Fenves, président de l'établissement, dans un texte annonçant le transfert de plusieurs statues dans un musée du campus. «L'université du Texas à Austin a le devoir de préserver et d'étudier l'histoire», a-t-il poursuivi. «Mais notre devoir nous impose aussi de reconnaître que ces moments de notre histoire [...] n'ont pas leur place sur des piédestaux», a-t-il conclu.

Selon un récent rapport du Southern Poverty Law Center (SPLC), spécialisé dans les mouvements extrémistes et les droits civiques, plus de 1 500 symboles confédérés demeurent encore dans l'espace public aux Etats-Unis, la plupart dans le Sud du pays. Ce nombre inclut plus d'une centaine d'écoles publiques.

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