Les statues du général confédéré Robert Edward Lee et du lieutenant-général sudiste Thomas Jackson ont été retirées des rues de la ville de Baltimore, 70 ans après avoir été installées en mémoire de ces combattants de la guerre de Sécession américaine, selon la presse américaine.
Des camions munis de grues ont été mobilisés pour soulever et emporter ces imposantes statues de bronze, comme en attestent vidéos et photos prises en pleine nuit, le 16 août à Baltimore.
Trois autres monuments ont subi le même sort à la suite d'une décision du conseil municipal de Baltimore prise le 15 août. Les élus locaux voient en effet dans ces statues une «campagne de propagande perpétuant la croyance dans le suprématisme blanc».
«Il fallait qu'elles soient enlevées. Je m'inquiète pour la sécurité de notre population. Nous avons fait aussi vite que nous avons pu», a déclaré le maire de la ville, Catherine Pugh au quotidien local Baltimore Sun.
Catherine Pugh, a proposé que ces statues ne soient pas détruites mais déplacées. L'hypothèse d'un cimetière militaire a été évoqué, mais la décision n'a toujours pas été prise pour le moment.
Cette décision fait suite aux affrontements de Charlottesville, en Virginie, liés au retrait de la statue du général Robert E. Lee de la ville et qui ont coûté la vie à une contre-manifestante.
La ville de Durham en Caroline du Nord a, elle aussi, été le théâtre d'un incident lié à un monument confédéré, des activistes anti-racistes ayant déboulonné une statue en bronze.
Le président Donald Trump s'est exprimé le 15 août concernant ces statues, semblant donner raison aux défenseurs des monuments confédérés.
«George Washington possédait des esclaves [...]. Est-ce qu'on va enlever ses statues ? Et Thomas Jefferson ? Est-ce qu'on va enlever ses statues ? Il possédait beaucoup d'esclaves», a-t-il déclaré, en référence aux premier et troisième présidents des Etats-Unis, tous les deux morts bien avant la guerre de Sécession.