Dans les jours qui ont suivi les attentats de Catalogne le 17 août, plusieurs lieux de culte musulmans ont été profanés en Espagne.
Par exemple, le 18 août à Tarragone, dans le sud de la Catalogne, une mosquée a été couverte d'inscriptions telles que : «Vous allez mourir, p***** de Maures».
Près de Madrid à Fuenlabrada, ce sont des menaces, des croix celtiques et des croix catholiques avec l'inscription «Dieu avec nous» qui ont été peintes sur les murs de la mosquée Al-Sunna, dans la nuit du 18 au 19 août. Une tête de porc a également été retrouvée devant l'enceinte.
Interrogé par le HuffPost Maghreb, Abderrahman Tremini, qui travaille à la mosquée Al-Sunna, a fait part de l'inquiétude des fidèles : «Actualité oblige, il est normal que les gens craignent pour leur sécurité. Même si je dois dire que nous n'avons pas été confrontés jusqu'alors à des actes de haine, certains pourraient s'enhardir au vu des récents événements à Barcelone.»
En Andalousie, à Seville, les mots «Assassins ! Vous allez le payer» ont été inscrits dans la soirée du 18 août sur le mur d'une mosquée, accompagnés d'une autre menace contre les fidèles musulmans : «Maure qui prie, machette sur la tête ! Stop Islam !»
A Grenade, dans le sud-est de l'Andalousie, une douzaine de militants du groupuscule d'extrême droite Hogar social s'est rassemblée le 20 août devant le lieu de culte afin de demander sa fermeture. Ils ont lancé un fumigène et déployé une banderole où l'on pouvait lire : «Qui finance cette mosquée finance le terrorisme. Pourquoi les autorités gardent le silence ?»