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«Si nous pouvions tuer 32 autres personnes chaque jour» : Duterte satisfait de la lutte anti-drogue

Le président philippin a félicité sa police, qui a abattu 58 trafiquants présumés durant des opérations ces derniers jours. Et, dans son vocabulaire habituel, il l'a encouragée à continuer.

«Si nous pouvions tuer 32 autres personnes par jour, cela pourrait réduire [le trafic de drogue aux Philippines]», a déclaré Rodrigo Duterte le 14 août. La police avait annoncé, peu de temps auparavant, avoir abattu une trentaine de personnes dans une série de raids contre des trafiquants présumés dans la province de Bulacan.

«Les 32 qui sont morts récemment dans le Bulacan dans un raid massif, c'était une bonne chose», s'est félicité le dirigeant philippin, cité par l'AFP.

Dans la nuit du 16 au 17 août, 26 trafiquants de drogue présumés ont été abattus par la police, selon l'agence Reuters. 109 suspects ont par ailleurs été arrêtés.

«Nous voulons semer la stupeur et l'effroi parmi ces personnalités du trafic de drogue», a de son côté déclaré le commissaire Romeo Caramat, chef de la police de Bulacan, cité par l'AFP.

Assurant que les personnes tuées par la police l'avaient été dans le cadre de la légitime défense, il a mis en garde : «Les autres membres du trafic de drogue vont y réfléchir à deux fois avant de continuer leur commerce.»

Depuis son arrivée au pouvoir il y a 14 mois, Rodrigo Duterte mène une campagne de répression sans précédent contre la drogue, lui valant des accusations de «crime contre l'humanité» de la part de l'opposition. Police et miliciens ont tué plusieurs milliers de personnes, suspectées d'être liées au trafic de drogue, fléau qui ravage le pays.

Rodrigo Duterte avait aisément remporté la présidentielle en promettant de faire tuer des dizaines de milliers de trafiquants ou de toxicomanes pour empêcher l'archipel de devenir un narco-Etat.

Il avait promis de gagner la guerre contre la drogue en trois à six mois.

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