Dans un communiqué du 12 août, le président français Emmanuel Macron a fait part de sa «préoccupation» devant «l'aggravation de la menace balistique et nucléaire en provenance de Corée du Nord». Il a également appelé «à la responsabilité de tous» et à «prévenir toute escalade des tensions».
Face à cette menace, la communauté internationale doit agir de façon concertée, ferme et efficace
«Face à cette menace, la communauté internationale doit agir de façon concertée, ferme et efficace, comme elle vient de le faire au Conseil de sécurité, afin d'amener la Corée du Nord à reprendre sans condition la voie du dialogue», écrit également l'Elysée. Le 5 août, le conseil de sécurité de l'ONU a en effet adopté à l'unanimité une résolution renforçant sensiblement les sanctions dont souffre déjà la Corée du Nord.
Emmanuel Macron assure par ailleurs «les alliés et partenaires de la France» dans la région de sa solidarité en cette période de tensions.
Le 11 août, la chancelière allemande avait elle aussi appelé à un apaisement des tensions, et avait souligné que Berlin soutiendrait toutes les «solutions non militaires» à la crise nord-coréenne. Angela Merkel avait également qualifié l'escalade verbale entre chefs d'Etat de «mauvaise réponse» à la situation, alors que le président américain Donald Trump et le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un ont échangé, ces derniers jours, des menaces d'emploi de la force militaire.
La Russie, inquiète de l'accroissement des tensions, propose avec la Chine un plan de paix
Le 11 août toujours, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov avait exprimé les vives inquiétudes de la Russie concernant les tensions entre la Corée du Nord et Washington. «Les déclarations [américaines] sur la nécessité d’effectuer une frappe préventive sur la Corée du Nord, les déclarations de Pyongyang sur la possibilité de frapper l’île de Guam, où se trouve une base militaire américaine, sont incessantes, et cela nous inquiète au plus haut point», avait-il confié.
Afin de parvenir à une sortie de crise, le ministre des Affaires étrangères russe avait fait savoir que Moscou et Pékin proposait un «double gel» à Pyongyang et Washington. Ce plan consisterait en un gel des lancements de missiles et des tests nucléaires de la Corée du Nord, en échange d'un arrêt des manœuvres militaires de grande envergure menées conjointement par les armées des Etats-Unis et de la Corée du Sud.
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