Le Kremlin a déclaré le 4 août être en accord avec les propos du président américain Donald Trump, qui avait regretté, la veille, que les sanctions que lui avaient soumis à signature les parlementaires envenimaient sérieusement la relation russo-américaine.
«Nous partageons totalement cette opinion. Le danger vient d'un déficit de coopération et de collaboration dans des domaines vitaux pour nos deux pays et nos deux peuples», a ainsi confié Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin, à la presse.
Le 3 août, Donald Trump avait tweeté : «Nos relations avec la Russie sont à un plus bas historique et [à un niveau] très dangereux. Vous pouvez dire merci au Congrès [américain], ces mêmes gens qui s'avèrent incapables de nous donner une couverture santé.»
Le 2 août, le président américain avait promulgué de nouvelles sanctions, votées par une écrasante majorité des deux chambres du Congrès, malgré ses réticences. Le chef d'Etat avait qualifié le texte d'«imparfait», craignant notamment qu'il provoque un rapprochement entre la «Chine, la Russie et la Corée du Nord». Les parlementaires ont en outre introduit par ce texte un mécanisme inédit, par lequel ils pourront s'interposer dans le cas où la Maison Blanche décidait de suspendre les sanctions existantes contre Moscou.
«En limitant la marge de manœuvre de l'exécutif, cette loi entrave la capacité des Etats-Unis à conclure de bons accords pour le peuple américain», avait regretté Donald Trump.
Le président avait décider de promulguer ces sanctions sans y mettre son veto, «au nom de l'unité nationale». Les parlementaires auraient pu de toute manière passer outre un tel blocage du chef d'Etat, en réunissant lors d'un nouveau vote les deux tiers du Congrès.
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