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Le Brexit, une décision guère pragmatique ? Des internautes répondent à l'ambassadeur de France

L'ambassadeur de France au Royaume-Uni a estimé que le légendaire «pragmatisme» des Britanniques n'avait pas été un facteur déterminant dans le choix de ce peuple de sortir de l'Union européenne. Plusieurs internautes s'en sont offusqués.

Dans une interview accordée à la chaîne publique France 24 fin juillet, l'ambassadeur de France au Royaume-Uni Sylvie Bermann a déclaré qu'en votant pour la sortie de l'Union européenne (UE), les électeurs britanniques n'avaient pas privilégié la froide considération de leurs intérêts économiques nationaux.

«On a toujours pensé que les Britanniques étaient très pragmatiques et raisonnaient en fonction de leurs intérêts économiques. On sait que cette fois-ci, ce n'est pas ce qui a dominé dans la décision de voter pour sortir de l'Union européenne», a ainsi déclaré Sylvie Bermann en français aux journalistes de France 24, assurant plus loin que la France n'avait pas l'intention de «punir» le Royaume-Uni pour ce choix.

Un commentaire qui n'a pas été du goût de tous les internautes britanniques (du moins anglophones), certains d'entre eux ayant perçu ces propos comme une critique à peine voilée de leur choix de sortir de l'UE. «Nous, les Britanniques, SOMMES une nation pragmatique, montrez-moi un politicien où que ce soit dont on puisse en dire autant», s'est par exemple indigné un internaute. 

S'adressant directement à l'ambassadeur, un autre utilisateur de Twitter déclare ne pas être surpris que la diplomate essaie «d'attaquer le Royaume-Uni sur le Brexit». 

«Un commentaire insultant sur le vote rationnel du Brexit du Royaume-Uni. La France a capitulé face aux envahisseurs allemands deux fois et continue de collaborer [avec l'UE, imagine-t-on]. Mémoire courte ?», peut-on même lire sur Twitter. 

Un autre internaute encore demande à l'ambassadeur de France d'expliquer en quoi le choix de la Grèce de rester dans l'UE, qui a conduit selon lui à une situation économique catastrophique, pouvait bien être considéré comme rationnel. L'internaute se permet une attaque ad hominem contre l'ambassadeur, le qualifiant de «femme délirante»...

Si les propos de la représentante de la diplomatie française, qui ne constituent pourtant pas une critique évidente du Brexit, ont provoqué de telles réactions sur Twitter, les acteurs de l'actuelle majorité présidentielle ont eux, ces derniers mois, eu des mots très durs à l'égard du choix britannique.

Ainsi, Emmanuel Macron avait déclaré en mars 2017 que les Britanniques étaient en train de commettre une «grave erreur» en enclenchant le Brexit. A propos du secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères Boris Johnson, qui s'était montré un fervent défenseur du Brexit durant la campagne de l'année passée, il avait décrit un amateur de discours «flamboyants» n'ayant pas de «vision stratégique».

Ce 4 juillet, Alexandre Holroyd, député La République en marche (LREM), avait lui moqué au micro de la BBC l'idée que Londres puisse quitter l'Union européenne sans rien payer. Il avait ainsi ironiquement déclaré que la Grande-Bretagne devait être «familière» avec l'idée de payer pour être membre d'un club, eux qui en avaient pourtant inventé le principe, en référence aux clubs privés de gentlemen. 

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