Selon des hauts responsables japonais cités par la télévision publique nippone NHK, un projectile se serait abîmé dans la zone économique exclusive japonaise le 28 juillet, peu avant minuit (heure locale). Le missile aurait été tiré depuis la Corée du Nord, d'après des membres de l'état-major sud-coréens, cités par l'agence de presse de Corée du Sud Yonhap.
Côté américain, le porte-parole du Pentagone, le capitaine de vaisseau Jeff Davis a déclaré : «Je peux confirmer que nous avons détecté le lancement d'un missile balistique depuis la Corée du Nord. [...] Nous évaluons la situation et nous aurons plus d'informations bientôt», a-t-il ajouté.
D'après le ministère américain de la Défense, cité par l'AFP, ce missile était un engin intercontinental (ICBM), et a parcouru un millier de kilomètres avant de finir sa course en mer. Le ministère de la Défense russe, en revanche, considère qu'il s'agit d'un missile balistique à portée intermédiaire.
Selon les données des autorités sud-coréennes et japonaises, le missile a été lancé depuis la province nord-coréenne de Jangang. Il aurait ensuite effectué un vol de 45 minutes, d'après Tokyo.
Les chefs militaires américains et sud-coréens envisagent des «options de réaction militaire»
A la suite du tir de missile, le Pentagone a fait savoir que les responsables militaires américains et sud-coréens avaient discuté d'«options de réaction militaire».
De son côté, la France a appelé à «l'adoption rapide de sanctions additionnelles et fortes» par le Conseil de sécurité de l'ONU. L'Union européenne, enfin, a condamné le tir, estimant qu'il «menaçait sérieusement la paix et la sécurité internationales», selon l'AFP.
La Corée du Nord inquiète la communauté internationale
Le 4 juillet, Pyongyang s'était félicité de la réussite du lancement d'un missile qu'il a présenté comme son premier missile balistique intercontinental, Hwasong-14, capable de porter une «grande et lourde ogive nucléaire». Selon Washington, ce type de missile «jamais vu auparavant» serait susceptible d'atteindre le nord-ouest du continent américain.
De son côté, le ministère russe de la Défense avait décrit un missile de portée intermédiaire (IRBM) qui avait parcouru quelque 535 kilomètres, atteignant une altitude de 510 kilomètres, avant de sombrer en mer du Japon.
La communauté internationale avait condamné ce tir de missile. Moscou, pour autant, a enjoint à plusieurs reprises Washington à ne pas encourager une logique d'escalade des tensions, alors que les autorités américaines font montre d'un ton belliqueux à l'égard de Pyongyang.
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