Les Etats-Unis votent de nouvelles sanctions contre Moscou. La Russie prend des contre-mesures. L’Amérique… condamne. C’est en somme la tournure que prend la nouvelle brouille diplomatique entre les deux superpuissances.
John Tefft, ambassadeur des Etats-Unis en Russie, a exprimé le 28 juillet sa «profonde déception» ainsi qu'une «protestation» après que le Kremlin a décidé de réduire le personnel diplomatique américain présent sur le sol russe. Celui-ci sera porté à 455 individus maximum à partir 1er septembre.
En sus, l'utilisation par l'ambassade américaine d'une résidence en périphérie de la capitale russe et d'entrepôts va être suspendue.
Trump contre le Congrès
En dépit des réticences du président Donald Trump, les sénateurs américains ont voté le 27 juillet à une très large majorité en faveur de nouvelles sanctions contre la Russie, mais aussi l'Iran et la Corée du Nord, deux jours après le vote favorable de la Chambre des représentants.
Le volet du texte sur la Russie, destiné à sanctionner Moscou pour ses ingérences supposées dans la campagne présidentielle américaine de 2016, a suscité des résistances de la part du locataire de la Maison Blanche.
Le texte prévoit en effet un mécanisme inédit qui déplaît au chef d'Etat américain : les parlementaires prévoient de s'arroger le droit de s'interposer si jamais le président américain décidait de suspendre des sanctions existantes contre la Russie.