«Le centre spatial Imam Khomeini a été officiellement ouvert avec le test réussi du lanceur de satellites Simorgh», a annoncé le 27 juillet la télévision d'Etat iranienne. L'engin est capable d'envoyer un satellite pesant jusqu'à 250 kg sur une orbite de 500 km.
Les chaînes iraniennes ont dévoilé des images du lancement depuis le nouveau centre spatial, décoré avec des photos du défunt Ayatollah Ruhollah Khomeini et de son successeur en tant que guide suprême de la Révolution islamique, Ayatollah Ali Khamenei.
Portant le nom d'un oiseau légendaire de la mythologie perse, l'engin avait été dévoilé en 2010 sous la présidence de Mahmoud Ahmadinejad. Le lancé inaugural de Simorgh devait initialement se produire la même année mais est donc finalement intervenu avec plusieurs années de retard.
Cette prouesse technique est vue d'un mauvais œil par les Occidentaux, et notamment par les Etats-Unis. Ces derniers soupçonnent l'Iran de chercher à mettre sur pied, via le développement de ces technologies, des lanceurs balistiques à longue portée capables d'emporter des charges conventionnelles ou nucléaires.
«Nous considérons cela comme une poursuite du développement de missiles balistiques […]. C’est une provocation», a d'ailleurs condamné la porte-parole du département d’Etat américain, Heather Nauert, le 28 juillet.
L'Iran nie toute intention de développer une arme nucléaire, et affirme respecter les termes de l'accord international qui l'obligent à limiter son programme nucléaire au domaine civil.