Le 17 juillet, le président américain Donald Trump a annoncé que le Etats-Unis préserveraient l'accord sur le programme nucléaire iranien conclu sous la présidence de Barack Obama. Cet accord avait été signé en grande pompe le 14 juillet 2015 à Vienne par l'Iran et six grandes puissances (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni et Allemagne).
La décision de maintenir l'accord survient alors que durant sa campagne, Donald Trump avait promis de «déchirer» le pire accord jamais paraphé, selon lui, par les Etats-Unis. Depuis que l'accord est entré en vigueur le 16 janvier 2016, l'administration américaine doit le «certifier» auprès du Congrès tous les 90 jours, c'est-à-dire attester que Téhéran en respecte les termes.
Accord «certifié»
Avant de le certifier ce 17 juillet, le gouvernement Trump l'avait fait une première fois en avril dernier. En mai, le président républicain avait même poursuivi la politique de son prédécesseur, le démocrate Barack Obama, de levée des sanctions liées au nucléaire. Son administration avait toutefois lancé au printemps un réexamen, toujours en cours.
L'autorité onusienne de surveillance de l'accord sur le nucléaire iranien, connu sous son acronyme JCPOA (Joint Comprehensive Plan of Action) et l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), avaient félicité en juin l'Iran pour le respect de ses engagements (démantèlement des deux tiers de ses centrifugeuses, renoncement à 98% de son stock sensible d'uranium et bétonnage du cœur de son réacteur à eau lourde).
Les relations des Etats-Unis avec l'Iran restent pourtant tendues.
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«Nouvelles sanctions»
Dans la foulée de sa décision de maintenir l'accord, Washington a annoncé – comme ce fut le cas en mai – que d'autres mesures punitives seraient imposées à l'Iran pour ses missiles balistiques et ses actions «déstabilisatrices» au Moyen-Orient. «Nous prévoyons la mise en œuvre de nouvelles sanctions qui concernent le programme de missiles balistiques iraniens», a souligné l'un des responsables de la Maison Blanche.
En outre, le Sénat a voté en juin un projet de loi pour punir Téhéran, que Washington accuse de soutenir «des actes terroristes internationaux». Le département d'Etat continue aussi, depuis 1984, de considérer la puissance régionale chiite comme un «Etat soutenant le terrorisme».
«L'Iran demeure l'une des plus dangereuses menaces pour les intérêts des Etats-Unis et pour la stabilité régionale», a tonné l'un des responsables de l'administration Trump.
Depuis son arrivée au pouvoir, le nouveau président américain a resserré les liens avec l'Arabie saoudite sunnite (elle-même accusée par l'Iran et d'autres pays de soutenir le terrorisme), appelant à «isoler» le rival iranien chiite.
«Le président Donald Trump et le secrétaire d'Etat Rex Tillerson estiment que ces activités iraniennes sapent gravement l'objectif de l'accord qui devait contribuer à la paix et à la sécurité régionales et internationales», a souligné un cadre américain.
De son côté, Mohammad Javad Zarif, chef de la diplomatie iranienne de passage le 17 juillet à l'ONU à New York, estime que l'administration Trump envoie des «signaux contradictoires» sur la volonté des Etats-Unis de respecter l'accord sur le long terme.