Le chef du gouvernement israélien a appelé ce 27 juillet 2017 à appliquer la peine de mort à l'encontre du Palestinien qui avait tué le 21 juillet trois Israéliens dans une colonie israélienne en Cisjordanie occupée. Il a fait cette déclaration alors qu'il rendait visite à la famille des victimes et dans un contexte de tensions exacerbées par l'installation de portiques de sécurité sur l'esplanade des Mosquées, à Jérusalem-Est, finalement retirés le 25 juillet dernier. «La peine de mort pour les terroristes : il est temps de l'appliquer dans les cas les plus graves», a déclaré Benjamin Netanyahou qui parlait à des proches des victimes, une rencontre dont des images ont été publiées sur son compte Twitter.
«Il faut que les juges se prononcent à l'unanimité là-dessus», a-t-il déclaré en hébreu, selon The Times of Israel, «mais si vous voulez connaître [...] ma position, dans un cas comme ça, sur la base d'un tel meurtre, [l'auteur des faits] devrait être exécuté». Et d'ajouter : «Il ne devrait tout simplement plus sourire.»
L'assaillant, un Palestinien âgé de 19 ans, s'était introduit dans une maison de la colonie de Neve Tsuf, au nord-ouest de Ramallah. Il a ensuite tué trois civils israéliens à coups de couteau et en a blessé un quatrième avant d'être lui-même blessé par balles par un voisin qui avait entendu les cris des victimes, selon une porte-parole de l'armée citée par l'AFP.
Selon l'armée israélienne, l'attaquant palestinien avait publié peu de temps avant de s'infiltrer dans la colonie un message sur sa page Facebook où il écrivait notamment : «Tout ce que j'ai c'est un couteau acéré et je répondrai à l'appel de [la mosquée] Al-Aqsa.» Plus tôt dans la même journée, trois Palestiniens avaient été tués et des centaines blessés lors de violents affrontements à Jérusalem-Est et en Cisjordanie occupée.
Si Israël a aboli la peine de mort pour meurtre en 1954, il la conserve pour crimes contre l'humanité et trahison. La dernière fois que l'Etat hébreu a pratiqué une exécution capitale, en 1962, il s'agissait d'Adolf Eichmann.