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Netanyahou menace d'expulser Al-Jazeera d'Israël pour incitation à la violence sur le mont du Temple

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a annoncé le 26 juillet qu'il voulait expulser la chaîne qatarie Al-Jazeera, qu'il a accusée d'attiser les tensions autour des lieux saints.

«La chaîne Al-Jazeera continue d'inciter à la violence à propos du mont du Temple. J'ai demandé plusieurs fois aux agences chargées de l'application de la loi de fermer leur bureau à Jérusalem. Si cela n'est pas possible pour des raisons d'interprétation de la loi, je vais chercher à faire adopter la loi nécessaire pour expulser Al-Jazeera d'Israël», a écrit le dirigeant israélien sur Facebook le 26 juillet.

La chaîne basée à Doha a condamné ce qu'elle a qualifié d'«accusations arbitraires et déclarations hostiles», ajoutant qu'elle était prête à «prendre toutes les mesures judiciaires nécessaires» si les Israéliens mettaient leurs menaces à exécution».

Israël accuse depuis des années Al-Jazeera de partialité dans sa couverture du conflit qui l'oppose aux Palestiniens.

La situation restait tendue le 26 juillet entre Israéliens et Palestiniens autour de l'esplanade des Mosquées à Jérusalem, malgré le retrait de détecteurs de métaux controversés. Les autorités redoutent de nouvelles violences lors de la grande prière du vendredi.

Les tensions étaient montées brusquement autour de ce site religieux de Jérusalem-Est après l'installation, le 16 juillet, par l'Etat hébreu, de détecteurs de métaux aux entrées de l'esplanade. 

Les musulmans palestiniens y avaient vu une tentative d'Israël d'augmenter son contrôle sur ce site.

Les autorités israéliennes avaient, elles, justifié ce dispositif par le fait que les assaillants qui avaient tué deux policiers israéliens le 14 juillet avaient dissimulé des armes sur ce site.

L'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, Bahreïn et l’Égypte, qui ont rompu le 5 juin leurs relations avec le Qatar lui imposant une série de sanctions, demandent également la fermeture de la chaîne, exigeant notamment des autorités qataries qu'elles renoncent à «propager un discours d'extrémisme et de haine».

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