Les nouvelles sanctions votées le 25 juillet par les Etats-Unis à l'encontre de la Russie, de l'Iran et de la Corée du Nord contredisent le droit international, selon un communiqué du ministère français des Affaires étrangères publié le 26 juillet.
Après que la Chambre des représentants du Congrès américain a voté en faveur d'un alourdissement des sanctions contre Moscou, Téhéran et Pyongyang, la France a réagi en soulignant que la portée «extraterritoriale» de celles-ci contrevenait aux principes du droit international. Le ministère des Affaires étrangères français a estimé qu'un ajustement des droits français et européen était désormais nécessaire, afin d'anticiper les effets des sanctions américaines sur l'économie et les citoyens de l'Union européenne (UE).
Avant le vote de ces nouvelles sanctions, qui doit encore être confirmé par le Sénat américain, l'UE avait déjà exprimé de très fortes réserves. En effet, plusieurs entreprises européennes pourraient subir les conséquences de ces sanctions, d'où le caractère «extraterritorial» dénoncé par la France, puisque la décision de Washington auraient des répercussions en-dehors des Etats-Unis.
Révélée par Financial Times et Politico, une note préparatoire de la Commission européenne présentait ainsi une série de contre-mesures européennes en cas de sanctions américaines contre Moscou. «[Bruxelles] doit se tenir prêt à réagir en quelques jours», aurait même lancé le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker, cité par les deux médias.