«Si nous voulons perpétuer notre race, pour l'appeler ainsi, il est évident qu'il faut lancer un plan de soutien concret aux mères et aux familles». C'est par ces propos que Patrizia Prestipino, l'une des dirigeantes nationales du Partito democratico (PD), a déclenché une vive polémique en Italie.
Le 24 juillet, elle intervenait au micro d'une radio locale, Radio Cusano Campus, afin de soutenir la création controversée au sein du parti de Matteo Renzi, classé au centre-gauche, d'une section chargée des questions liées à la maternité. Expliquant son positionnement, la responsable politique a estimé que l'Italie faisait «de moins en moins d'enfants». «Vous vous rendez compte que nous sommes le plus ancien pays d'Europe ?», s'est-elle inquiétée en conséquence. Selon elle, l'Italie risque tout simplement l'«extinction dans quelques décennies».
Les réactions indignées ne se sont pas fait attendre, notamment de la part de la gauche italienne, qui s'est offusquée de l'emploi du mot «race». «Je voudrais rappeler que, comme le disait Albert Einstein, il n'y a qu'une race : la race humaine», a déclaré Nicola Fratoianni, secrétaire national du parti Sinistra italiana (classé à gauche du PD). Elisa Simoni, députée du Movimento democratico e progressista, classé au centre-gauche, a pour sa part estimé que Patrizia Prestipino, responsable de la défense des animaux au sein du PD, avait dû «confondre avec les races de chiens».
Face à la polémique, Patrizia Prestipino a présenté ses excuses le 25 juillet, comme le rapporte La Repubblica. «Le choix du terme de "race" n'avait rien à faire dans la discussion au cours de laquelle il a été employé», a-t-elle regretté. Avec 1,37 enfants par femme en moyenne, l'Italie connaît l'un des taux de natalité les plus faibles de l'Union européenne.