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«Dangereux et inefficace» : Donald Trump fustige le programme américain d'aide aux rebelles syriens

Quelques jours après avoir officiellement mis fin au programme d'aide de la CIA aux groupes tentant de renverser Bachar el-Assad, le président américain a assuré que sa décision n'avait pas été motivée par une volonté de coopération avec la Russie.

Le président Donald Trump a expliqué le 24 juillet sa décision de mettre fin au programme américain d'aide à des groupes rebelles syriens en déclarant que ce programme était «énorme, dangereux et inefficace».

Donald Trump a tenu ces propos trois jours après l'annonce, par le général Tony Thomas, chef des forces spéciales américaines, que les Etats-Unis avaient mis un terme à ce programme en place depuis 2013.

Le Washington Post avait de son côté affirmé que le président Trump avait pris cette décision lui-même un mois plus tôt.

En annonçant la fin du programme, le général Thomas avait assuré que la décision n'avait pas été prise pour satisfaire la Russie, alliée du président syrien Bachar al-Assad dans la lutte contre Daesh, afin de trouver avec elle un règlement du conflit en Syrie.

Le Washington Post avait toutefois publié le 24 juillet un article sur le sujet citant des responsables sous couvert d'anonymat et intitulé La coopération avec la Russie devient centrale pour la stratégie de Trump en Syrie.

Donald Trump a dans la foulée répliqué sur Twitter, écrivant : «Le Washington Post d'Amazon [le journal appartient au patron du groupe Amazon] a inventé les faits sur ma décision de mettre un terme aux versements massifs, dangereux et inefficaces aux rebelles syriens combattant Assad.»

Le prédécesseur de Donald Trump, Barack Obama, avait approuvé ce programme d'aide en 2013 au moment où divers groupes rebelles cherchaient un appui international pour renverser le gouvernement syrien.

Des milliers de combattants rebelles ont ainsi été formés et armés. Mais l'engagement des Etats-Unis est resté ambivalent en raison de leurs doutes sur la capacité des rebelles à renverser Bachar el-Assad et de la priorité donnée à la lutte contre le groupe Etat islamique.

L'intérêt pour le programme s'est encore érodé en 2016 après la perte par les rebelles de zones dans la ville d'Alep, dans le nord de la Syrie, à la suite d'une vaste offensive de l'armée syrienne soutenue par la Russie.

A de nombreuses reprises, Moscou a mis en garde Washington quant au fait que les armes fournies aux rebelles tombaient souvent entre les mains de divers groupes djihadistes.

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