Israël a décidé d'installer des détecteurs de métaux à l'entrée de l'esplanade des Mosquées après une attaque à l'arme à feu le 14 juillet dans la vieille ville de Jérusalem, au cours de laquelle deux policiers israéliens ont été tués par trois Arabes israéliens, abattus ensuite par les forces de sécurité.
Mais ce renforcement des mesures de sécurité s'est opéré, sans consulter le Waqf, l'organisme palestinien chargé des biens musulmans.
«Nous n'accepterons pas qu'Israël crée un précédent», a déclaré Nasser Najib, l'un des gardiens employé par le Waqf depuis 31 ans.
Le 16 juillet au soir, des affrontements se sont produits entre policiers et palestiniens qui s'étaient rassemblés à l'extérieur d'une des portes du site où se trouvait un portique de sécurité. Selon le Croissant-Rouge palestinien, 17 personnes ont été blessées.
L'esplanade, troisième lieu saint de l'islam qui abrite la mosquée Al-Aqsa et le dôme du Rocher, était pratiquement vide le 17 juillet. Seuls quelques touristes et visiteurs juifs s'y sont rendus, selon une journaliste de l'AFP sur place.
Comme le 16 juillet, des centaines de musulmans ont prié à l'extérieur de deux des entrées du site pour protester contre l'installation des détecteurs de métaux.
«Pour toi mosquée Al-Aqsa, nous sacrifions notre âme et notre sang», ont scandé les fidèles en signe de protestation à la fin de la prière. La police leur a ensuite demandé d'évacuer les lieux.
Après l'attaque ayant visé des policiers israéliens, le Premier ministre Benjamin Netanyahou avait pris la décision exceptionnelle d'interdire le 14 et le 15 juillet l'accès à l'esplanade.
L'esplanade est également révérée par les juifs comme le mont du Temple. Elle est bâtie sur le site du Temple juif détruit par les Romains en l'an 70 et dont l'unique vestige, le mur des Lamentations, est situé en contrebas.
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