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«Ils sont fous» : des réfugiés donnent leur sentiment sur les manifestants anti-G20

Alors que la ville de Hambourg a été le théâtre d'un violent mouvement de protestation à l'occasion du sommet du G20. Des réfugiés arrivés depuis peu en Allemagne ont fait part de leur incompréhension au journal britannique The Independent.

Le journal britanniqueThe Independent est allé à la rencontre de réfugiés vivant en Allemagne pour leur demander ce qu'ils pensaient des récentes manifestations anti-G20 à Hambourg, qui ont pris une tournure violente.

«Si les gens faisaient ça en Egypte, ils se feraient tirer dessus», selon Ibrahim Ali, un Egyptien de 29 ans arrivé à Hambourg en 2011. «L'Etat fournit tout : le logement, les prestations chômage et l'éducation», énumère t-il, affirmant ne pas comprendre pourquoi les gens ne sont pas heureux.

«Ils sont fous, je n'en crois pas mes yeux», confie pour sa part Mohammad Halabi, un Syrien de 32 ans réfugié en Allemagne depuis 18 mois. «Ils ont un si beau pays et ils le détruisent», déplore-t-il. Et si la situation a dégénéré, il assure qu'il n'en veut pas à la chancelière allemande, précisant : «Sans elle, je ne serais pas là.»

Tout au long du G20, les affrontements entre forces de l'ordre et manifestants se sont multipliés, faisant au moins 213 blessés parmi les policiers. «Je condamne dans les termes les plus forts la violence extrême et le déchaînement de brutalité auxquels a dû faire face la police», a réagi la chancelière allemande Angela Merkel à la fin du sommet.

«Il n'y a pas de justification pour le pillage, les incendies criminels et les attaques brutales contre la vie des policiers [...] Quiconque agit de cette manière se place hors de notre communauté démocratique», a-t-elle estimé, citée par l'agence de presse Reuters.

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