«Oui, c'est un type bien», a lancé Emir Kusturica, interrogé par le JDD sur ses relations avec le président russe. «A son arrivée au pouvoir, la nation serbe a commencé à se sentir respectée», a estimé le réalisateur, connu pour ses positions pro-serbes.
«Aujourd'hui, les Occidentaux le présentent comme le diable. Mensonge ! C'est un homme honnête qui souhaite se faire accepter par l'Ouest. Trump, lui, est un incompétent, qui cumule les bourdes, fomente des complots et monte les pays les uns contre les autres», s'est insurgé Emir Kusturica, ajoutant : «La France n'est pas innocente non plus», allusion aux armes vendues par l'Hexagone au Moyen-Orient.
Couronné de deux Palmes d'or, le réalisateur souligne par ailleurs son intérêt pour un projet avec Netflix, qui selon lui «est l'avenir du cinéma et de sa diffusion». «Moins il y aura de salles, plus cette plateforme gagnera en puissance et aura les outils de production entre ses mains [...] Peut-être que Netflix peut aider les films indépendants que les exploitants ne veulent pas programmer», a-t-il avancé.
Dans On the Milky Road, en salles à partir du 12 juillet, Emir Kusturica replonge dans la guerre des Balkans pour une histoire d'amour impossible dans laquelle il partage l'affiche avec Monica Bellucci. Le réalisateur avait obtenu la Palme d'or en 1985 pour Papa est en voyage d'affaires et 1995 pour Underground.