«Le fait que la rencontre entre Vladimir Poutine et Donald Trump a eu lieu signifie beaucoup. Même plus que les accords constructifs qui ont été signés», a confié Mikhaïl Gorbatchev, dernier dirigeant vivant de l’Union soviétique et artisan du rapprochement avec les Etats-Unis à la fin de la guerre froide, à l’agence russe Interfax.
«Le président américain a qualifié cette rencontre de "positive". C’est un bon signe», a-t-il estimé. «Donald Trump n’est pas un homme à la tête vide. Il est imprévisible. C’est formidable qu’il parle de cette rencontre de cette manière», a-t-il poursuivi.
Selon Mikhaïl Gorbatchev, il est désormais temps pour Moscou et Washington d'entreprendre prendre des pas «concrets» pour mettre en œuvre les accords conclus à Hambourg et restaurer la confiance perdue entre les deux pays.
«Lors de ma première rencontre avec l’ancien président des Etats-Unis Ronald Regan, nous avons conclu qu’une guerre nucléaire était inadmissible et qu’il n’y aurait pas de vainqueur. Cette conclusion demandait de revoir un certain nombre de stratégies en politique intérieure», a-t-il expliqué, s'appuyant sur sa propre expérience de dirigeant. Sa première rencontre avec son homologue américain avait eu lieu en 1985 à Genève. Deux ans plus tard, en 1987, le Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire était signé.
«S’il y a une bonne chance pour la réconciliation maintenant, il faut en profiter. Elle pourrait ne jamais revenir», a-t-il conclu.
A la veille de la rencontre entre Vladimir Poutine et Donald Trump en marge du G20 à Hambourg, Mikhaïl Gorbatchev avait déjà appelé les deux présidents à «tout mettre sur la table» pour restaurer un climat de confiance entre les deux puissances.
«Avant tout, il est bon que cette rencontre ait enfin lieu. Même s'il est dommage qu'elle n'ait lieu que maintenant. Nous avons perdu beaucoup de temps, il faut rattraper le temps perdu. Et il faut restaurer le climat de confiance», avait-il estimé.
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