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Poutine : des services de renseignement étrangers soutiennent des terroristes aux frontières russes

Le président russe a dénoncé le 28 juin des tentatives «d'influencer» la vie politique et sociale en Russie, menées selon lui par des services de renseignement étrangers.

«Il est évident que l'intensification des activités des services secrets étrangers est dirigée contre la Russie et nos voisins», a déclaré le président de la Fédération de Russie, lors d'un discours devant des membres des services russes de renseignement extérieur, le 28 juin.

«[Nous assistons au déploiement] de nouveaux moyens de collecte et de diffusion des informations, de cyberattaques, de tentatives d’enrôlement d’agents afin d'accéder à des données sur les ressources de la Russie, sur son potentiel défensif ou économique», a poursuivi le président russe.

Pour le président russe, les services secrets étrangers cherchent à «influencer la politique intérieure [russe]». Ainsi, certaines agences de renseignement soutiennent selon lui des groupes terroristes qui opèrent aux frontières russes afin de déstabiliser la région.

«Vous savez tous à quels défis la Russie fait face : il s’agit de tentatives de freiner notre développement, d’imposer des confrontations, de déstabiliser les régions situées à nos frontières», a-t-il déclaré, ajoutant que la Russie continuait à renforcer et à consolider le potentiel de ses services de renseignements, ses capacités techniques et opérationnelles.

Plusieurs lois visant à lutter contre l’ingérence étrangère

Vladimir Poutine a signé en 2015 une loi permettant de désigner des organisations étrangères actives en Russie comme «indésirables» si elles se voyaient accusées de vouloir influencer la vie politique et la société russe.

Une autre loi, votée en 2012, oblige les ONG bénéficiant d'un financement de l'étranger et ayant une «activité politique» à s'enregistrer comme «agent de l'étranger».

Mi-juin, il avait accusé le média britannique BBC de faire la «propagande» de l'opposant russe Alexeï Navalny.

Des services secrets étrangers n'hésitent pas à «choyer» et à «utiliser comme une arme» des groupes terroristes et extrémistes contre la Russie, a-t-il également avancé.