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Balles en caoutchouc, arrestations et gaz lacrymogène : la police réprime la Gay pride à Istanbul

En Turquie, des manifestants ont tenté de braver la récente interdiction de la Gay pride pour revendiquer des droits pour les homosexuels. Ils se sont rapidement heurtés à la police anti-émeute, qui les a dispersés.

Plusieurs dizaines de personnes voulant participer à la Gay pride, interdite la veille par les autorités, ont été accueillies par la police anti-émeute le 25 juin à Istanbul, en Turquie. Au moins quatre activistes ont été arrêtés, rapporte l'agence de presse AFP.

Les forces de l'ordre ont par ailleurs tiré des balles en caoutchouc vers un groupe d'une quarantaine de manifestants sur la place Taksim, dans le centre de la ville turque, a constaté un journaliste de l'AFP. Elles ont également fait usage de gaz lacrymogène pour disperser les activistes.

La police avait mis en place des checkpoints aux alentours de la place, bloquant certaines rues pour empêcher que la Gay pride n'ait lieu.

Le 24 juin, les autorités locales avaient annoncé que cette manifestation, revendiquant des droits pour les personnes homosexuelles, était interdite, invoquant des raisons de sécurité et un risque de troubles à l'ordre public. Le rassemblement était interdit pour la troisième année consécutive.

Les organisateurs avaient alors annoncé qu'ils maintiendraient l'événement, dans un communiqué publié le 25 juin, cité par l'AFP.

L'homosexualité n'est pas illégale en Turquie, comme c'est le cas dans certains pays musulmans. Des manifestations en faveur des droits des personnes LGBT y ont eu lieu chaque année depuis 2003, jusqu'aux récentes interdictions.

Cette année, la date de la parade coïncidait avec la fête de l'Aïd el-Fitr, qui marque la fin du jeûne de Ramadan, ajoutant encore à la controverse en Turquie.

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