«Mort à la maison des Saoud et à Daesh», «mort à Israël» ou «mort aux Etats-Unis», pouvait-on entendre lors des manifestations de «la Journée d'Al-Qods» (Jérusalem en arabe), le 23 juin, célébrée tous les ans en Iran depuis la révolution islamique de 1979 pour soutenir la cause palestinienne. Des marches ont aussi eu lieu dans plusieurs pays, tels que le Pakistan, le Nigeria, ou encore le Royaume-Uni ou l'Allemagne.
Cette journée intervient cette année dans un contexte de guerre d'influence entre les deux poids lourds de la région, l'Iran et le royaume saoudien, qui ont rompu leurs relations diplomatiques en janvier 2016.
Certains manifestants ont brûlé des drapeaux israéliens et américains, quand d'autres portaient un cercueil recouvert de la photo du président américain Donald Trump.
Le président de l'Assemblée, Ali Larijani, s'est adressé à une foule d'Iraniens à Téhéran, qualifiant Israël de «mère du terrorisme».
Le président modéré Hassan Rohani, récemment réélu, a rejoint le cortège des manifestants dans la capitale et critiqué les nouvelles sanctions américaines prévues par une loi votée la semaine précédente au Sénat.
«La nation iranienne veut dire à l'Amérique que le gouvernement leur répondra avec détermination et [les Iraniens] poursuivront le chemin qu'ils ont choisi», a-t-il déclaré à la télévision d'Etat.
Le Sénat américain a voté à une écrasante majorité une loi visant à adopter de nouvelles sanctions contre l'Iran, notamment en raison de son prétendu «soutien à des actes terroristes internationaux» et de son programme de missiles balistiques.
L'Iran est engagé dans la lutte contre l'Etat islamique en Irak et en Syrie, à travers des milices qu'il a entraînées et conseillées.
Les Gardiens de la révolution islamique, l'armée d'élite du régime, ont tiré le 18 juin six missiles contre des bases de Daesh à Deir ez-Zor, dans l'est de la Syrie.
Ils ont affirmé avoir agi en représailles aux deux attentats meurtriers perpétrés le 7 juin contre le Parlement et le mausolée de l'imam Khomeiny, à Téhéran, responsables de la mort de 17 personnes. Il s'agissait des premières attaques revendiquées par l'Etat islamique en Iran.