Selon le général Joe Dunford, plus haut gradé américain, le canal de communication militaire entre Washington et Moscou «a très bien fonctionné ces huit derniers mois». Le chef d'état-major inter-armées américain a également ajouté que les Etats-Unis allaient s'atteler dans les prochaines heures à un plan diplomatique et militaire pour rétablir ces communications.
Le général Dunford a par ailleurs précisé qu'en début de journée le 19 juin, les quartiers généraux des militaires russes et américains au Moyen-Orient communiquaient toujours entre eux.
Si Joe Dunford a visiblement cherché à apaiser les tensions, le Capitaine Jeff Davis, porte-parole du Pentagone n'était pas sur la même longueur d'onde. Cité par le Washington Examiner, ce dernier a affirmé le 19 juin que si les Etats-Unis ne cherchaient le conflit «avec personne d'autres qu'avec Daesh en Syrie», ils n'hésiteraient pas à se défendre ou à défendre ses alliés si «ils étaient menacés».
Moscou a suspendu le 19 juin son accord avec les Etats-Unis sur la prévention d'incidents aériens en Syrie, annonçant que tout objet volant dans son théâtre d'opération était désormais une cible potentielle, après que Washington a abattu un avion de combat syrien le 18 juin près de Raqqa. Le Kremlin a expliqué que les Etats-Unis n'avaient pas utilisé les canaux de communication existants afin d'éviter l'incident, dénonçant une atteinte «cynique» à la souveraineté syrienne.