Environ 1 500 militaires de l’OTAN ainsi que des hélicoptères américains et des avions britanniques ont participé à manœuvres dans le passage de Suwalki à la frontière entre la Pologne, la Lituanie, la Biélorussie et l’enclave russe de Kaliningrad pour le protéger contre une éventuelle «agression» russe.
«Le passage de Suwalki est vulnérable en raison de sa géographie. Il n’est pas inévitable qu’il y ait une attaque… Nous devons nous entraîner, nous devons montrer que nous sommes à même de soutenir nos alliés», a confié à Reuters un lieutenant-général américain Ben Hodges.
Ses propos rencontrent un écho chez le brigadier-général Valdemaras Rupsys, chef des forces terrestres de Lituanie, qui estime que les manœuvres sont importantes pour que les pays baltes sentent l’appui de l’Alliance. «Ce sont des manœuvres de petite échelle par rapport à ce qui pourrait être une attaque réelle en cas de nécessité», a-t-il relativisé.
Les exercices militaires dans le passage de Suwalki se déroulent en même temps que les manœuvres de l’OTAN «Loup de fer» qui doivent durer dix jours. L'ensemble de ces exercices de l’OTAN font partie de l'opération «Saber strike» qui a lieu dans les pays baltes et en Pologne et a pour but de dissuader «la menace russe».
La Russie a démenti à plusieurs reprises l’existence de projet d’attaque contre les pays baltes et dénoncé le renforcement militaire de l’OTAN près de ses frontières en le qualifiant de menace pour sa sécurité. En février dernier, le président russe Vladimir Poutine a accusé l’OTAN d’avoir causé un conflit avec Moscou en utilisant sa «mission de dissuader la menace russe» comme un prétexte. A la même période, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a déclaré lors de la Conférence de sécurité de Munich que l’expansion de l’OTAN avait provoqué un niveau sans précédent de tension au cours de 30 dernières années en Europe.
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