«Penser à Julian me fait me demander, quelle est la qualité la plus sexy chez un homme ?», s'interroge dans une lettre ouverte publiée sur son site l'actrice et activiste Pamela Anderson. Et celle qui s'est liée à tout le moins d'amitié avec Julian Assange de livrer sa réponse : «Les qualités les plus sexy sont sûrement la bravoure et le courage.»
Si la plantureuse actrice reconnaît qu'il existe beaucoup de personnes disposant de courage et de force de conviction, elle note cependant que très peu ont eu l'audace comme lui de s'ériger «contre le tyran ultime, un super-pouvoir avec 1 200 bases disséminées à travers le monde».
Rappelant que le fondateur de Wikileaks avait dénoncé, images à l'appui, les crimes commis par l'armée américaine en Irak, Pamela Anderson regrette que la quête de justice du lanceur d'alerte l'ait contraint à rester cloîtré dans l'ambassade de l'Equateur à Londres.
Et tient le Premier ministre britannique Theresa May pour responsable de la situation, fustigeant son refus de laisser sortir Julian Assange, alors même qu'il n'est plus poursuivi par le parquet suédois. Dans une tirade acide, elle juge que le récent succès électoral du chef d'Etat est «une victoire à la Pyrrhus» d'une femme qui «ne se soucie pas des pauvres», ni de justice ou de paix. Theresa May est décrite tout en mesure par l'activiste, comme «le pire Premier ministre de mémoire d'Homme».
Voilà pourquoi elle fait appel au travailliste Jeremy Corbyn, dont elle espère qu'il deviendra le prochain chef du gouvernement, pour intervenir en faveur du lanceur d'alerte. Mais elle compte aussi sur le président français Emmanuel Macron et sa femme, qu'elle invite au passage à l'ouverture de son restaurant vegan en France – son pays d'adoption – pour «discuter de la situation de Julian». Ou encore sur la fille de Donald Trump, Ivanka, et sur... la Chine, à qui elle promet d'écrire une lettre d'amour le cas échéant.
L'actrice pense que laisser sortir Julian Assange serait un pas important vers un monde meilleur et «changerait tout», avant de conclure par un poème intitulé Invictus et ses trois mots : «Je t'aime».
Un message qui n'a pas laissé de marbre le fondateur de Wikileaks, qui s'est fendu sur Twitter d'un laconique «c'est quelques chose».
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