Ce n’est pas le grand amour entre la CIA et Julian Assange. Le dernier épisode de leur guerre des mots a cependant franchi un cap dans l’invective.
Tout a commencé quand RT a demandé à Ray McGovern, ancien agent de la CIA devenu activiste politique, son avis sur le désormais célèbre «Vault 7», série de révélations publiées par WikiLeaks sur les méthodes de la CIA. D’après Ray McGovern, la capacité de l’agence de renseignement à falsifier les empreintes digitales, mise en lumière par le site de Julian Assange, mettrait sérieusement en doute les accusations d’ingérences de la Russie lors de la campagne présidentielle américaine.
La porte-parole de la CIA attaque RT
De son côté, le lanceur d’alertes australien n’a pas mâché ses mots à l'endroit de la CIA. «La CIA est l’agence de renseignement la plus dangereusement incompétente du monde. Elle a armé des terroristes, détruit des démocraties, installé et maintenu au pouvoir des dictatures à travers la planète», a-t-il écrit dans un courriel adressé à RT.
La réponse de l’agence est sur le même registre. Heather Fritz Horniak, porte-parole de la CIA, s’est également adressée au média russe pour dire tout le bien qu’elle pensait de Julian Assange : «Les dictateurs et terroristes n’ont pas au monde de meilleur ami que lui.»
Le porte-parole a eu ces mots en évoquant la soi-disant responsabilité russe dans le piratage des données du parti démocrate lors de la course à la Maison Blanche. Heather Fritz Horniak n'a pas manqué l'occasion de glisser un tacle à RT : «Le responsabilité des services secrets russes dans ce hacking est un fait établi mais ce n’est pas surprenant qu’un outil de propagande identifié tel que RT tente d’étouffer cette information. Aucun média réputé ne doute de la culpabilité russe.»
Des accusations auxquelles a répondu la rédactrice en chef de RT, Margarita Simonyan, qui estime que le crédit apporté par les médias mainstream occidentaux à l’establishment américain ne mène qu’à l’effondrement de leur popularité.
Jusqu’à aujourd’hui, aucune preuve n’a été fournie pointant la responsabilité de Moscou dans le piratage des données du parti démocrate. Mais si la CIA et les médias «réputés» vous le disent...